ETRE RICHE DU TOUT

>Nous sommes dans une société de consommation. Nul ne peut le nier. Il suffit de regarder l’achalandage des magasins en cette période de fêtes. L’argent et la richesse sont plus que jamais présents dans nos sociétés où se creusent de plus en plus les inégalités....

Alors est-il possible de changer les règles du jeu pour construire de nouvelles valeurs qui visent la paix, la qualité de la vie, et la possibilité de se réaliser pleinement, toutes ces valeurs centrées sur l’être plus que sur l’avoir où ce qui compte, c’est l’être humain.

Alors quel est le rapport que chacun entretient avec l’argent ? Sert-il à paraître pour frimer à travers la démonstration de la réussite sociale et des objets-bonheur ? On lui délègue alors tous les pouvoirs, il est le nouveau veau d’or, le messie, le grand magicien... Ou bien l’argent est-il un des outils de transmission d’une qualité équitable qui considère la valeur humaine dans toutes ses manifestations.

Le savetier et le financier .... ( fable de Jean de la Fontaine)

La question à se poser est la suivante : Ceux pour qui l’argent coule à flots, sont-ils en paix, dorment-ils bien ? sont-il les référents des valeurs de notre humanité ? Portent-ils témoignage de la richesse intérieure, sont-ils responsables du lien qui nous unit tous, sont-ils des exemples de sagesse et de générosité ?

Si un humain croit que le bonheur et la paix viennent de l’argent qu’il possède, il est raisonnable de penser que son bonheur augmentera lorsqu’il possédera davantage et diminuera s’il a moins. Chemin faisant, il rencontrera des plus riches que lui, cela le rendra jaloux, malheureux, il oubliera même qu’il est riche... ses nuits seront peuplées de voleurs et son identification à ses pensées mentales vont croître proportionnellement à ses manques et à ses comparaisons. Il va beaucoup y penser et progressivement deviendra riche de la peur de perdre et son identification à l’image de souffrance augmentera.

Le riche n’est pas celui qui possède mais celui qui voit la vérité...

Quelle carence masque le besoin de possession de l’argent ? Lorsque nous sommes seul avec nous-même, nous éprouvons souvent une immense carence intérieure. Le besoin de combler cette carence, d’étancher cette soif, nous pousse à penser et à agir. Sans même nous interroger, nous fuyons cette insuffisance, nous cherchons à la meubler tantôt avec un objet, tantôt avec un projet, puis, déçus, nous courons d’une compensation à la suivante, allant d’échec en indifférence, de lassitude en souffrance. La plénitude que nous cherchons ne se trouve pas dans les objets-bonheur éphémères, c’est en nous qu’elle demeure ; nul objet ne peut la provoquer. L’ultime contentement, joie ineffable, inaltérable, sans motif, est toujours présente en nous. Lorsque l’on réalise la richesse intérieure, rien n’existe à l’extérieur de soi ainsi tous le désirs de posséder disparaissent. Le propriétaire n’est pas celui qui possède mais celui qui voit la vérité.

La compréhension que la joie n’a pas d’autre cause qu’elle-même s’impose alors comme une réalité vivante. La claire vision que nous sommes déjà ce que nous cherchons nous renvoie immédiatement dans notre présence, riche de retrouver le chemin vers notre nature profonde : la plénitude qui, elle, ne sera jamais à vendre.

(david Ciussi)

Comments

[Michelle]

Je t'encourage à persévérer... Je me nourris personnellement de beaux textes comme ceux de M. Ciussi. Je viendrai te lire à l'occasion :O)

Amicalement,

Michelle, xox