DE L'EGO A LA NON VIOLENCE
Vous
est-il arrivé de vous trouver entêté, réactif
face aux personnes et aux choses de la vie ? Vous êtes-vous
déjà entendu dire « C’est toujours la même
chose »...Avez-vous
la critique facile et le jugement prompt ? Oui ! Alors bienvenue dans
le monde confrontant de « l’homme égotique »,
cet humain qui ne sait pas rire, cet être humain en devenir.
Passer
de l’identification à la souffrance à la lucidité
de la conscience.
Observons quelques stratégies d’identification à « l’ego »
- L’ego s’identifie à la souffrance par une lutte intérieure entre ce qui est et ce que « il » voudrait.
- Alors que tout change, l’ego ne veut pas changer, il est victime du monde et des autres.
- Pour exister, l’ego a besoin de consulter en permanence les livres de son passé en projetant sur la page vierge de l’instant son « remake » d’images anciennes induisant par là même que le futur sera toujours compliqué...
-
Son pays est peuplé d’attitudes réactionnelles,
impulsives, compulsives mais surtout de comportements inconscients.
Alors
ego ami ou ennemi ? Une mauvaise compréhension de la nature de
l’ego peut nous faire considérer celui-ci comme un ennemi à
détruire. Mais pas d’ego, pas d’identité
individuelle qui se développe et acquiert le sentiment d’être
autonome et indépendant !
Au
contraire, nier ou le combattre renforce l’idée de l’ennemi
en soi. Ce système archaïque de défense qu’est
l’ego a besoin d’être vu, connu et reconnu comme une
solution transitoire de l’éveil de la conscience humaine.
L’acceptez comme il est vous permettra d’entrer sincèrement
dans vos émotions et vous réconciliera avec vous-même.
Il deviendra alors le principal creuset d’un travail de
transformation non violente , où vous saurez voir, accepter et
dissoudre vos attitudes passionnelles, vos bouderies et vos refus. Là
dans cette ouverture du cœur la paix universelle grandira.
En
réalité l’ego est le signal qui nous informe que la
souffrance n’est pas un but. S’il n’y avait pas cette mémoire
de la souffrance, nous continuerions à souffrir de plus en
plus jusqu’à la destruction de notre espèce.
L’ego
se résume en un processus cognitif de mémoire figeant
les différentes étapes de notre apprentissage. Il n’y
a que lorsqu’il est bien formé, donc bien structuré
qu’il peut être dépassé. Et là il
devient le point de départ d’une nouvelle aventure, un
processus de mémorisation qui permet de nous corriger,
d’apprendre de nos erreurs et de trouver le lien avec « l’ego
universel » notre véritable identité.
La
conscience est toujours en paix.
Porter
son attention vers soi avec modestie et humilité donne la
sensation immédiate d’être vrai. C’est à
partir de votre individualité et de ce point de vue unique sur
le monde que vous allez prendre conscience de la diversité
infinie de toutes les merveilles de l’existence.
A
ce stade, l’ego véritable devient le prolongement, le relais
lucide de la conscience universelle, principe de la métamorphose
au cœur de chaque être humain. Ici la vie devient silence,
simplicité et jaillissement de vivre d’instant en instant,
porté par l’histoire de toute l’humanité. Ici
l’espérance n’est plus une utopie, c’est une joie donnée
pour toujours.
Participant à cette poésie créatrice, l’homme accomplit son devoir, il se reconnaît « bienheureux ». L’allégresse est son activité, poésie première du surgissement originel de la vie. Étant dans l’intimité de l’Être, l’homme « rentre chez lui ». Alors sa véritable nature, les étoiles, le soleil, les hommes, les animaux, les plantes, ne sont pas une autre vie...
(David Ciussi)