"QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE ? (1)
(Par
Jean Hudon)
Résumer
en quelques pages le livre touffu et riche, inspiré du célèbre
film « What the BLEEP Do We Know !? » relève
pratiquement de l’impossible. Pourquoi ? Parce que le sujet même
de cet ouvrage représente un tour de force que personne
n’aurait osé croire possible jusqu’à ce que ses
trois auteurs américains ne le réalisent dans leur film
à succès.
Véritable
phénomène cinématographique mariant les plus
intrigantes découvertes de la physique quantique et de la
biologie moléculaire avec les grandes questions existentielles
sur l’origine, la nature et la finalité de l’être
humain, William Arntz, Betty Chase et Mark Vincente ont su capter
l’intérêt de millions de personnes à travers le
monde avec leur méthode fort originale de nous faire partager
leur quête spirituelle à travers l’univers de la
science moderne.
Complément idéal du film, leur livre entraîne le lecteur dans une série de réflexions philosophiques fondées sur l’exploration des frontières de la recherche scientifique et nous fait comprendre que ce que nous percevons comme le réel n’est en fait qu’une création de notre conscience.
Grâce
à la collaboration de plus d’une douzaine de chercheurs et
de théoriciens, il nous fait traverser le miroir de la
physique quantique pour accéder à un univers plus
étrange et plus vivant que tout ce que l’on aurait pu
imaginer. Il nous emmène ensuite plus loin, jusqu’aux
limites de nos connaissances actuelles sur la conscience, sur la
perception, sur la chimie corporelle et sur la structure du cerveau.
De quoi nos pensées sont-elles faites ? De quoi la réalité
est-elle constituée ? Et surtout, comment une pensée
peut-elle transformer la nature de la réalité ?
Cette science ne se contente pas d’étudier le monde matériel ; elle s’aventure profondément dans le domaine de la spiritualité. Si l’observateur influence, par son observation, le résultat d’une expérience, nous ne faisons pas simplement partie de l’univers ; nous y participons. Si les pensées sont plus que des transmissions neurales aléatoires, la conscience est alors plus qu’un simple accident anatomique. Il existe une Puissance supérieure, mais se trouve-t-elle réellement à l’extérieur de nous ? Où trace-t-on la ligne de démarcation entre l’extérieur et l’intérieur ?
Ce
livre utilise les idées, les concepts et les incroyables
connaissances scientifiques du film comme point de départ pour
explorer en détail les fondements du nouveau paradigme, la
physique quantique de nos processus internes et les limites externes
de l’univers connu. Mais il n’apporte pas de réponses
définitives. Il offre plutôt à l’esprit des
questions qui stimulent l’imagination. Il n’indique pas le
chemin, mais plutôt les infinies possibilités qui
existent.
D’entrée
de jeu, les auteurs nous invitent à nous poser de «
grandes questions », à admettre que nous ne savons
finalement que fort peu de choses sur la véritable nature de
la réalité, et à faire de la place en notre
esprit à ce que nous ne connaissons pas encore, car autrement
si nous croyons déjà tout savoir, nous ne pourrons
croître en sagesse ni retrouver la capacité de
s’émerveiller propre à l’enfant qui pose un regard
neuf sur tout ce qui l’entoure. Ils nous offrent l’exemple
suivant d’un esprit inquisiteur grâce auquel notre
compréhension de l’univers a pu faire des bonds de géants.
Lorsque Albert Einstein était jeune garçon, il se demandait ceci : « Que se produirait-il si je circulais en vélo à la vitesse de la lumière et que j’allumais alors le phare de ma bicyclette ? En sortirait-il de la lumière ? » Il faillit se rendre fou à se poser constamment cette question pendant dix ans, mais c’est en partie grâce à cette recherche déterminée que naquit la théorie de la relativité. C’est là un excellent exemple d’une personne cherchant sans relâche la réponse à une question durant des années, jusqu’à ce qu’émerge une vision complètement différente de la réalité.
Puis,
ils abordent le sujet du divorce entre la spiritualité et la
science qui toutes deux sont en quête de réponses aux
grandes questions. Depuis le fameux défi lancé à
l’Église par Copernic qui affirmait que le Soleil, et non la
Terre, se trouvait au centre de l’univers, et par Giordano Bruno
qui avança l’hypothèse « que notre Soleil et
ses planètes n’étaient peut-être qu’un
système parmi d’innombrables autres systèmes
semblables dans un univers infini », jusqu’à Descartes
qui considérait le corps humain comme une simple machine, et à
Newton qui développa le modèle mécaniste du
monde, on observe l’émergence d’un nouveau paradigme
radical qui allait rendre caduque la vision du monde prônée
par l’Église médiévale.
(...)