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CHEMINS DE VIE
4 décembre 2008

LA LIBERTE D'ETRE (2)

(...)

Car cette recherche, ce désir de savoir, sont toujours là. L’être humain a soif de liberté, de sagesse et de bonheur, mais il ne sait pas comment trouver cela. Il est comme une personne affamée au milieu d’un champ de pommiers chargés de fruits et qui cherche désespérément sa nourriture en grattant l’écorce de l’arbre. La faim est réelle, les pommes sont là, disponibles en permanence, mais la conscience et la perspective manquent. On croit qu’en cherchant de meilleures méthodes pour creuser le tronc, on va finir par trouver les pommes. On ne s’aperçoit pas que ce qui est à faire, c’est changer de perspective, laisser les vieilles habitudes, laisser la pseudo-sécurité que donne le contact avec le tronc de l’arbre et le sol, cesser d’avoir peur et oser grimper dans l’arbre. Car la vraie nourriture dont on a besoin est là. Et peut-être même qu’une fois dans l’arbre, un oiseau magnifique nous emportera sur ses ailes pour nous faire découvrir des espaces encore plus vastes et plus beaux que le seul pommier. Tout peut arriver lorsque l’on n’a plus peur et qu’on lâche prise. C’est facile à dire, mais comment faire ? Comment lâcher prise, comment se débarrasser de millénaires de conditionnements et de peurs pour retrouver sa liberté ? Et puis, comment se fait-il que nous soyons dans cette situation ? Comment se fait-il qu’il puisse y avoir tant de beauté à l’intérieur de l’être humain et aussi tant de souffrance ?

Tous les enseignements spirituels, même les enseignements moraux les plus simples, y compris ceux du «nouvel âge», nous disent : Soyez ouverts, vrais, simples et joyeux, n’ayez plus peur, aimez, lâchez prise, soyez libres, «vivez dans la lumière»... On sait tout cela, et on veut bien. Mais il ne suffit pas de le savoir et de le désirer pour le vivre. Pour beaucoup, le problème n’est plus là. Il est de savoir comment, concrètement et naturellement, arriver à se comporter de cette façon.

Si nous conduisons notre auto et que nous dérapons pour nous retrouver dans le fossé parce que les freins ont lâché, nous n’avons pas besoin d’une personne ou d’un beau livre pour nous dire que, pour se déplacer de façon sécuritaire et agréable, il faut utiliser les freins pour ralentir. On le sait, et on a essayé, mais la mécanique n’a pas suivi. On nous dit qu’il faut aimer, il faut lâcher prise, il faut être de telle façon. On le sait, et on veut bien, mais la mécanique (mentale-émotionnelle) ne suit pas. Nous connaissons la théorie. Nous avons besoin maintenant de connaissances pratiques pour comprendre comment le tout fonctionne, afin de pouvoir maîtriser vraiment notre véhicule, le réparer au besoin, l’entretenir, et l’utiliser au maximum de ses possibilités. Ayant acquis cette maîtrise plus grande de notre véhicule mental, émotionnel et physique, il nous sera alors possible de mettre en pratique les enseignements. Sinon, ces enseignements et ces exhortations, ces «il faut», peuvent finir par nous faire sentir coupables de ne pas être des saints, d’avoir dérapé et de se retrouver dans le fossé; ou bien, on se juge incapable et mauvais conducteur, on se blâme soi-même et on déprime. On peut aussi blâmer la route de ne pas être droite, le fossé d’être là, ou le chauffeur d’en face de ne pas nous avoir laissé assez de place, etc. Tout cela n’arrange en rien les choses. Au contraire, cela crée des difficultés supplémentaires et la question n’est pas résolue. On peut aussi nier le fait que l’on est dans le fossé et philosopher sur l’art de manier le volant. On aura ainsi une longue conversation intellectuelle avec la personne qui a apporté son manuel d’instructions, ce qui nous occupera l’esprit, nous faisant oublier la réalité présente, au moins momentanément. La réalité, c’est qu’on est bloqué sur le bord de notre chemin, incapable de sortir de là. Finalement, dans tous les cas, on reste tributaire d’une mécanique (mentale-émotionnelle) non maîtrisée qui fait que notre vie, au lieu d’être un voyage joyeux et intéressant, devient trop souvent source de frustrations, de souffrances, et de limitations.

Les principes spirituels ou philosophiques, excellents en eux-mêmes, ont tout à fait leur utilité comme portes d’ouverture à la réflexion. Ils sont vieux comme le monde et ont été remis à la mode par la littérature du nouvel âge. Ceci est excellent pour éveiller un très large public à des valeurs supérieures. Pourtant, autant ces belles déclarations sont inspirantes sur le moment, autant elles peuvent devenir insuffisantes devant nos difficultés quotidiennes. Un professeur de musique qui parlerait de la beauté de son art et de la joie de jouer de grandes oeuvres, sans donner à ses élèves les moyens pratiques pour arriver à jouer serait frustrant. Car suivre ces exhortations semble si facile que si on n’y arrive pas, ce serait presque de la mauvaise volonté de notre part...

(...)

 

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Commentaires
W
La première chose qui m'est venue en abordant ces textes c'est ceci....(par rapport à moi)<br /> Je ne suis pas portée à aller vers la solution facile. Je me bats. On dirait que je veux tuer la bête avec mes propres mains et la voir bien morte par terre. C'est tragi comique.<br /> Jeannie XXX
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