QUAND L'AUTRE VIT EN SOI (6)
PHENOMENES
PSY ET COINCIDENCES ?
Les
receveurs cités ici n’ont fait l’objet d’aucun
diagnostic psychiatrique. Ils ne souffraient ni d’anxiété
ni de dépression extrême, même si certains ont
fait état d’une certaine inquiétude à propos
de leurs expériences.
Un
professeur de collège de 56 ans a non seulement rêvé
d’éclairs blancs dans le visage, mais a déclaré
qu’avant cet éclair, “il apercevait parfois Jésus”.
Redoutant cette hallucination et sa possible signification
diagnostique, il n’a pas partagé cette information avec ses
médecins (bien qu’il leur ait parlé des éclairs).
Or, selon la femme du donneur, le tueur de son mari ressemblait à
Jésus. De tels témoignages peuvent-ils s’expliquer
par une coïncidence statistique ?
Le parallèle des noms
rapporté dans les cas n° 1, 8 et 9 pourrait éventuellement
relever de la simple coïncidence. Dans le cas n° 9, par
exemple, le fait que le jeune receveur ait choisi le nom de Tim (pour
le donneur qu’il n’a jamais rencontré) peut être
attribué à ses goûts personnels. Le receveur a
déclaré : “J’aime bien Tim Allen de Tool Time, je
l’ai donc appelé Tim.” Cependant, l’explication de
coïncidence statistique ne tient pas devant cette déclaration
du receveur : “Il [le donneur] aime beaucoup les Power Rangers, je
crois, comme moi avant. Je ne les aime plus, cependant.” Le donneur
a chuté “en essayant d’atteindre un Power Ranger qui était
tombé sur le rebord de la fenêtre”.
Les révélations issues de ces dix cas présentent trop de coïncidences pour être accidentelles (hypothèse de la coïncidence statistique). De futures recherches sont nécessaires pour examiner systématiquement le phénomène de coïncidence receveur-donneur. Des recherches sont en cours à l’université d’Arizona sur un échantillon de plus de 300 transplantés afin d’estimer l’incidence de telles coïncidences à l’aide d’interviews semi-dirigées et de questions systémiques. En outre, un sous-ensemble de transplantés fait l’objet d’un examen physiologique visant à étudier les mesures biophysiques de la synchronie cœur-cerveau