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CHEMINS DE VIE
4 avril 2008

QUAND LA DEPENDANCE AFFECTIVE...(2)

 Un manque affectif récurent

Dans la dépendance il existe une confusion entre amour et attachement. Ainsi aime-t-on fort, très fort, trop fort ! Derrière ce puissant désir d'aimer et d'être aimé se cache une grande crainte de perdre l'affection des autres, une peur récurrente de l'abandon.
L'autre est comme un objet d'amour. Il permet à chacun de se sentir important grâce à l'être aimé. Ce genre de bonheur est en réalité très fugace, imaginé plutôt que réel, c'est-à-dire complètement idéalisé. Dans cette forme de sentiments, on enjolive la relation et on existe à travers l'autre sans avoir accès à sa propre joie de vivre.

Comprendre la dépendance affective nous amène à ne pas la considérer comme un comportement maladif mais plutôt comme une recherche douloureuse d'un amour qui n'est pas venu et qui n'a donc pas pu conforter la personne dépendante dans ses capacités et sa valeur. Ce vide d'amour, ce manque de reconnaissance qui cherche à être comblé à tout prix, cet amour manquant, insuffisant, constitue le terreau de la dépendance.

La personne dépendante souffre d'un grand manque affectif et, dans sa vie relationnelle, tant qu'elle ne met pas le doigt sur la façon dont elle répète les échecs affectifs depuis l'enfance, elle marche sur un terrain miné et toutes ses tentatives de vie amoureuse ont une grande chance de rester stérile.

Des racines inconscientes

La psychologie contemporaine nous a permis de mieux comprendre  et de faire évoluer nos comportements. Sur le plan de la relation amoureuse, nous en sommes encore aux balbutiements quant à la compréhension de nos jeux inconscients.

Pourquoi sommes-nous attirés par des personnes généralement de l'autre sexe, avec lesquelles nous allons remettre en scène de vieux scénarios ?

Exemple : si nous avons guéri nos parents, nous attirons à nous des partenaires qui ont besoin d'être guéris !

Si de la violence nous a été donnée, nous choisissons à nouveau des partenaires violents ! Nous endossons des rôles de guérisseur ou de victime, quitte à nous oublier nous-même !

Plusieurs motivations inconscientes nous poussent à reproduire ces schémas :

- Un sens du dévouement hors du commun qui fait qu'en lui donnant tout, jusqu'à nous sacrifier nous-même, nous sommes sûrs de ne jamais décevoir l'autre et d'obtenir en retour un amour absolu !

- Des tendances mortifères parce que nous poussons l'hypersensibilité jusqu'à éprouver comme un malin plaisir à nous détruire, à nous faire violence, à nous ruiner. Comme en témoigne Sophie qui parle de son précédent partenaire : « Il m'a fait terriblement souffrir et pourtant je l'aime encore et je n'arrête pas de penser à lui ! ». Les femmes dans ce registre apparaisse comme les championnes en matière de victimes : la Ruinée, la Blessée, la Délaissée, l'Amoureuse rejetée...toutes ces femmes ploient encore sous le joug de leur bourreau !

- Une faible estime de soi, parce qu'il est plus facile de se laisser maltraiter lorsque l'on ne s'aime pas suffisamment ! Ici, les ressources sont bloquées et restent latentes, à l'état de graines.

- Une peur de l'autonomie et des responsabilités qui nous pousse à reporter sur l'autre notre besoin de sécurié : on lui remet les clés de sa destinée tout en refusant de grandir. Résultat : une grande inertie et un sentiment d'étouffement !

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