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CHEMINS DE VIE
3 décembre 2008

S'ENTRAINER A L'ESTIME DE SOI (5)

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Il arrive aussi que nous soyons confronté à des réactions des autres tout à fait inintelligibles, disproportionnées, voire hystériques ou insensées. Nos vieux conditionnements face aux figures d’autorité du passé peuvent avoir alors tendance à remonter en flèche. Nous pouvons par exemple éprouver culpabilité, besoin de comprendre l’autre, voire même de l’aider, en dépensant une énergie démesurée. Nous pouvons aussi au contraire envenimer les choses en faisant monter les enchères. Voilà des attitudes stériles. Il est beaucoup plus économique de reconnaître que certains comportements, notamment ceux des personnes alcooliques, des personnes violentes, des fanatiques ou des perfectionnistes, ont des racines très profondes et les aider relève des services d’un professionnel. Il est nettement préférable, même si c’est difficile, de se détacher le plus rapidement possible de ces situations, de répondre rationnellement ou pas du tout et de ne pas se sentir concerné par de telles attitudes.

Dans la même foulée, choisir ses amis et ses relations requiert un effort conscient. Les liens avec les autres, lorsque nous devenons adulte, sont plus difficile à créer que lorsque nous étions enfant. En effet, nos valeurs sont plus stables, individualisées et différentes. Si certaines amitiés sont tout de même possibles et gratifiantes, il en est d’autres moins compatibles qui peuvent influer sur l’estime de soi. Une relation d’amitié ne devrait jamais n’être qu’une relation à sens unique. Bien sûr, aider, écouter, rendre service, même gérer une crise, à l’occasion, sont des habiletés relationnelles exceptionnelles. Mais toujours se retrouver dans la situation de les appliquer ne peut déboucher que sur la négligence de nos propres besoins. Finalement, il faut s’aimer suffisamment pour choisir d’entretenir des liens avec des personnes en aussi bonne santé psychologique que nous afin d’en retirer énergie et partage. Il s’agit donc de connaître ses besoins et ses valeurs.

Dans une certaine mesure également, il ne faut pas trop tenir compte de l’opinion des autres. Nous sommes, et c’est humain, préoccupé de ce que les autres pensent de nous. On peut prétendre le contraire sur le plan de la pensée, mais l’émotion est plus difficile à nier. On y repense, car la critique peut faire mal insidieusement. Encore une fois, nous sommes victimes de multiples conditionnements hérités de l’éducation parentale, des enseignants, des amis, des normes de groupe, de la société voire des médias. Avant de prendre en compte l’opinion d’une autre personne sur nous, nous devrions nous demander quel en seront les effets sur nous-même, nos succès, nos échecs. Il est nettement plus rentable pour nous de contacter notre confiance. Si on peut apprendre des autres, cela ne devrait jamais se faire en se laissant blesser. Il y a une différence entre avoir les intérêts de quelqu’un à cœur et décharger sur lui nos propres problèmes et frustrations. Nous avons le pouvoir et surtout le devoir envers nous-même de choisir entre les critiques saines et celles qui le sont moins. La différence, c’est la motivation ressentie. Les personnes qui ont une bonne estime d’elles-mêmes choisissent ceux qui les écoutent et s’intéressent à eux et ignorent ceux qui nuisent à leur moi profond. Plus ils le font, plus ils renforcent le sentiment de leur propre valeur.

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