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CHEMINS DE VIE
20 juin 2013

Les poulets de la honte

Après la publication, en janvier 2013, d’un article par les Dernières nouvelles de l’Alsace annonçant que la Préfecture du Bas-Rhin avait autorisé la construction et l’exploitation d’un élevage de 60 000 poulets à Zinswiller, en Alsace, Jean-Louis Schmitt, un lecteur de Rauwiller a adressé ce courrier au journal afin de dénoncer la passivité ou l’indifférence scandaleuse des services publics qui ne s’inquiètent que d’éventuelles  nuisances subies par les voisins et pas une seule seconde des affres des animaux. Bien que la nouvelle ne soit pas récente, je pense qu’il est important de lire les ces réflexions que nombre d’entre nous partagent, mais qui ne gênent en rien les consommateurs de ces immondices.  
« Un élevage de 60 000 poulets, quelle démesure ! »
   

 

« Quelle démesure vraiment ! Des bâtiments dans lesquels on entasse [dans chacun d’eux] 30 000 volailles sans que cela n’interpelle réellement quiconque... Si ce n’est, dans le cas présent, la crainte d’éventuelles nuisances, olfactives ! Pour le reste, qui se soucie un tant soit peu du sort décidément bien peu enviable des oiseaux en question ?

 

Le préfet ? Certainement pas puisque ses services viennent d’autoriser la construction de ce « poulailler » ! Il conviendrait d’ailleurs d’appeler un chat, un chat et, pour le coup, de parler plutôt d’une « usine » qui, en l’occurrence n’a strictement rien à voir avec les bâtiments jadis dévolus à la basse-cour de nos aïeux !

 

Les élus alors ? Guère plus, car surtout préoccupés par leur bien-être et, c’est tout à leur honneur, celui de leurs administrés... Pour ce qui est de la condition animale, ce n’est de toute évidence pas à l’ordre du jour et, du reste, pourquoi s’en soucier puisqu’il n’est question « que » de volatiles, des bestioles tellement abêties qu’on peut, en quelques semaines seulement (cinquante-six jours pour être précis), en faire des poulets PAC !

 

Non, incontestablement, l’existence d’un poussin, d’un poulet, d’une poule ne vaut vraiment pas grand-chose et certainement pas que l’on s’y intéresse ! Et pourtant... Pourtant, il s’agit bien là d’êtres vivants, de créatures que l’on malmène de bout en bout, d’oiseaux tellement exploités et sélectionnés afin que leur croissance soit rapide pour que le « rendement » soit optimal ! Ces poulets dits « de chair » devront en effet produire en un temps record un maximum de muscle afin de pouvoir être commercialisés au plus vite ! Il n’y a absolument plus rien de naturel dans ce « produit » dont l’existence est (vu les conditions, on ne peut du reste que s’en réjouir) fort courte ! Il est plus que probable d’ailleurs que si ces malheureux vivaient plus longtemps, ni leur petit cœur ni leurs pattes ne résisteraient bien longtemps au traitement infligé...

 

Cinquante-six jours à vivre dans des bâtiments surchauffés, dans un vacarme assourdissant avec des densités de population réellement démentielles, gavés de produits en tous genres afin « qu’ils tiennent le coup » et, pour finir, ultimes et terrifiantes étapes, le transport puis l’abattage. Tel est le sort des quelque 830 millions de poulets élevés en France pour pallier le monstrueux appétit d’une population pas très regardante sur la qualité de la viande achetée pourvu que celle-ci soit bon marché ! Cette demande sans cesse croissante exige toujours davantage de ces sacrifices innommables mais, encore une fois, qui s’en soucie vraiment ? Qui, au-delà du produit emballé, prend conscience qu’avant de finir en barquette, il y avait un cœur qui battait en cet animal ainsi réduit en simple produit de consommation (très) courant, une bête qui ne demandait rien, pas même à venir au monde et surtout pas de vivre un tel cauchemar. »

 

 

 

Constat de Sylvie Simon :

 

Ce résumé devrait retenir l’attention des fonctionnaires qui permettent ces trafics scandaleux, des ministères dont les cantines n’offrent pas ce genre de poison, des consommateurs qui prétendent aimer les animaux mais les avalent sans aucun état d’âme, n’établissant jamais le rapport entre l’animal et ce qui rempli leurs assiettes et leurs estomacs.
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Commentaires
K
à 100% d'accord avec toi.
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L
J'espère qu'après avoir lu ce qui précède, vous vous garderez bien de manger ces pauvres volatiles ! J'entends déjà les réponses "alors qu'allons-nous manger si tout est ou pollué ou élevé dans des conditions semblables ?" devenez végétariens, vous ferez des économies, et vos finances - en ces temps de crise surtout - s'en porteront bien mieux. Oui, c'est tout une façon de vivre à revoir, mais je peux vous assurer que cela en vaut la peine, en plus c'est délicieux !
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