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CHEMINS DE VIE
23 janvier 2014

Les ondes électromagnétiques ou radiofréquences ont envahi notre quotidien.

Où se trouvent-elles et quel danger représentent-elles?

 

Appareil de mesure de l'agence nationale des fréquences, le 30 janvier 2013. (Martin Bureau - AFP)



Le sujet est polémique. En l'absence de recul suffisant et de véritables certitudes scientifiques sur les effets des ondes électromagnétiques qui nous entourent, on ne peut que tenter de limiter l'exposition.

C'était l'une des conclusions de l'Agence sanitaire, qui en octobre dernier avait rendu public un rapport d'expertise.

Le 23 janvier, l'Assemblée nationale examine la proposition de loi de la députée écologiste Laurence Abeille, visant, pour la première fois en France, une "sobriété" dans l'exposition aux ondes électromagnétiques. L'occasion de rappeler où sont les principales sources d'exposition et comment les limiter.

> Quelles sont les principales sources d'exposition aux ondes?

"Aujourd'hui, tout le monde est exposé et à très grande échelle", nous expliquait, en octobre dernier, Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation du risque lié aux agents physiques, au sein de l'Anses. Et de fait, que ce soit à la maison, dans la rue ou dans le métro, les sources sont nombreuses.

Les appareils connectés en Wi-Fi. La principale source d'exposition est, selon l'Anses, le téléphone portable et de "très loin". Ensuite, il y a dans notre environnement personnel tous les appareils connectés comme les tablettes, les téléphones sans fil, les interphones pour bébés, les technologies RFID (puces électroniques), Wi-Fi et Bluetooth, mais aussi les lampes fluorescentes, les fours à micro-ondes ou les plaques à induction.

Antennes-relais et mobiles. Les antennes-relais pour la téléphonie mobile génèrent, elles, une exposition moyenne bien inférieure aux téléphones portables. Il y a également, dans une bien moindre mesure encore, les antennes-radio FM.

Le métro. Enfin, même si selon la RATP, le niveau d'ondes électromagnétiques du métro parisien est "très nettement en-dessous des seuils réglementaires", le CHSCT s'est alarmé mardi de pics d'exposition constatés sur la ligne 3 à 8 volts/mètre supérieur au plafond de la charte imposée par la ville de Paris aux opérateurs de téléphonie mobile, selon l'association Robin des Toits et SUD-RATP.

> Comment est mesurée l'exposition aux ondes?

Avec le DAS. Il y a deux mesures possibles: lorsqu'on a un appareil collé au corps, comme un téléphone portable, sans fil ou un talkie-walkie, la mesure se fait en watt par kg et évalue l'énergie transmise. Cette mesure s'appelle le DAS (débit d'absorption spécifique). Seuls les DAS des téléphones portables sont limités à 2 W/kg. Pour les autres appareils, les DAS ne sont pas suffisamment connus, déplore l'Anses.
   
L'éloignement comme variable. Pour des appareils à distance, l'exposition se calcule en volt/mètre et décroît fortement avec l'éloignement. Un micro-ondes émet en moyenne un champ de 3V/m à 40 centimètres, une ampoule basse consommation de 15 V/m à 30 cm. Selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR), l'exposition via des antennes-relais est inférieure à 2,7 V/m sur 99% du territoire et en dessous 0,7 V/m sur 90%. Il y a quelques dizaines de points atypiques qui dépassent les 6 V/m.

> L'impact sanitaire est-il bien connu?


Cinq niveaux de risques. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les ondes dans la catégorie "cancérigène possible" en raison d'études évoquant une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale pour des utilisateurs intensifs (à partir de 30 minutes quotidiennes). L'OMS envisage cinq niveaux de risques: avéré, probable, possible, niveau de preuve insuffisant et probablement pas d'effet.

Des effets biologiques. Par ailleurs, dans une analyse d'études internationales publiée en octobre 2013, l'Anses pointe aussi des effets biologiques (modifications de l'organisme) décelés avec un niveau de preuve limité, sans qu'un lien avec une pathologie n'ait été établi. L'agence sanitaire note aussi un "développement spectaculaire et permanent des technologies et des usages".

> Comment limiter l'exposition?

Lâcher son portable. Quelques gestes simples permettent néanmoins de limiter l'exposition. A commencer par moins utiliser son téléphone portable. Si l'on ne peut renoncer à passer sa vie au téléphone, mieux vaut alors provilégier l'usage du kit mains libres, qui divise l'exposition au moins par un facteur 10, et acheter un téléphone mobile au DAS le moins élevé possible.

Ne pas appeler en mouvement. Il faut également éviter de poser son téléphone trop près de sa tête, la nuit, ou alors d'opter pour le mode avion. Enfin, évitez d'appeler dans un train ou en voiture: le téléphone tourne en effet à plein régime, à la recherche d'un émetteur, et génère alors un maximum d'ondes.

Pas de téléphone pour les plus jeunes. Enfin, l'usage du téléphone portable est largement déconseillé aux jeunes enfants, dont la boîte crânienne est moins épaisse.

Magali Rangin avec AFP

Source : http://www.2012un-nouveau-paradigme.com

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