DE L'ISLAM AU SOUFISME (2)
Ce
sont là des chemins identiques. Ils sont différents en
apparence, parce que les religions superficielles s'opposent, mais
derrière elles, le coeur est le même : la même
force spirituelle, le même créateur, le même
Absolu.
A
l'époque du Christ, l'être humain et la civilisation
entière sont menacés de sombrer sous l'influence des
forces combinées d'Ahriman
(qui enchaîne l'homme à la matière) et de
Lucifer (qui attire l'homme dans un monde illusoire). Sans
l'impulsion christique, la force qui commence à agir autour
des années 666, au moment de la création en Perse de
l'académie de Gondishapur (haut-lieu du développement
scientifique de l'époque) aurait provoqué un
développement prématuré d'une conscience
individualisante dans l'âme humaine. Or ce développement
dont le Christ a donné l'impulsion ne devait se faire de façon
complète qu'au cours de notre ère, le troisième
millénaire.
Gondishapur correspond à la préparation lointaine de
la venue de l'antéchrist. Multipliez 666 par deux, vous
trouverez la date correpondant à la fin des Templiers, mais
également de beaucoup d'autres écoles des Mystères.
Multipliez par trois, vous arrivez à 1998, le moment de la 3è
grande influence ahrimanienne, sous la forme de l'incarnation de
celui qu'on appelle Zorath ou l'antéchrist. La date véritable
sera en fait 1996.
En 666, l'âme et l'esprit humains n'étaient pas prêts
pour le développement de l'âme de conscience, et
un développement trop rapide aurait entraîné sa
malformation. Elle se serait en quelque sorte mêlée au
processus de croissance de l'âme de sensibilité et
d'entendement et ce mélange aurait eu pour effet de
provoquer une sorte de paralysie de l'évolution humaine,
bloquant l'humanité dans un monde matérialiste qui
l'aurait totalement soumise aux forces intellectuelles et
matérielles.
Tout au long de l'évolution, la terre et l'humanité
sont soumises à des impulsions spirituelles différentes,
qui se succédent au cours du développement des
civilisations et des époques. Il y a ainsi des moments
particuliers où telle ou telle force est particulièrement
agissante. Les forces ahrimaniennes et lucifériennes qui
étaient déjà très fortement influentes à
l'époque du Christ, arrivèrent à l'apogée
de leur action autour de 333, puis 666. Si à cette époque
ces forces avaient pu agir seules, elles auraient apporté à
l'être humain des impulsions pour lesquelles il n'était
pas mûr. Imaginez que vous inculquiez trop tôt à
un enfant des connaissances que seul un adulte est réellement
capable d'assimiler : vous le faites mûrir trop tôt, et
ces connaissances non réellement assimiliées risquent
de le scléroser, en l'empêchant de vivre sa vie
d'enfant, de faire ses expériences d'enfant, avec pour
conséquence de graves problèmes à l'âge
adulte.
La naissance de l'Islam, en apportant une impulsion spirituelle
contraire, empêcha le projet ahrimanien d'aboutir. Dans un
premier temps la diffusion de l'Islam servit donc à freiner
l'impulsion de Gondishapur. Ensuite, dans le monde arabe, les deux
influences se mêlèrent. La rencontre de ces deux
courants et le bouillonnement des forces qui s'ensuivit, explique que
l'Islam se soit répandu à travers le monde de façon
si explosive.
L'Islam est né pour s'opposer à Ahriman : chaque
fois qu'il y a résurgence de l'Islam, c'est contre Ahriman.
Cette fois c'est contre le matérialisme ahrimanien que le
fondamentalisme islamique est entré en lutte, personnifié
pendant longtemps et actuellement encore par les Etats-Unis.
Si l'impulsion de l'âme de conscience et la possibilité de l'individualisation a bien été donnée par le Christ il y a 2000 ans, c'est aujourd'hui qu'elle peut prendre toute sa dimension. Ahriman cherche à précipiter les choses. Il est la force qui accélère le temps, qui accélère les événements, parce qu'il sait que c'est un moyen de les bloquer, d'en empêcher le sain développement. Par l'impulsion de Gondishapur, l'intention d'Ahriman était que l'homme s'individualise trop vite, avant d'avoir atteint la maturité nécessaire et la triple dimension à laquelle il est destiné. La nature humaine est en effet caractérisée par cette triple dimension : un corps physique, habité d'une âme capable de ressentir les choses et le monde, et un esprit capable de penser. Le but d'Ahriman était d'amalgamer l'âme et l'esprit, afin de faire de l'être humain un être bi-dimentionnel et non tri-dimentionnel.