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CHEMINS DE VIE
4 mars 2008

LE BONHEUR, AH LE BONHEUR !

Quand on pense qu'il y a tous ces « gagne-petit » du bonheur, qui se contentent d'être heureux ou de survivre au jour le jour !

Puis tous les faux malheureux qui tirent du plaisir à rester dans la plainte.

Et tant d'autres encore, les ambitieux, les capitalistes ou les forcenés du bien être, qui voudraient eux, le bonheur en plus !

Quelle dérision, quelle déraison apparente ! Et pourtant chacun dans sa croyance semble sincère.

Chacun d'entre nous, a une idée du bonheur au plus profond de lui, énoncée ouvertement ou cultivée plus secrètement. La recherche du bonheur est quasi universelle.

Le bonheur tout court, avec des joies simples, des gestes justes, une sérénité évidente, autour de la beauté de la vie, des émerveillements qui se bousculent, dans l'étonnement d'être. Le bonheur au quotidien en cadeau dans son cristal de lumière, dans la bonté du soleil, dans la chaleur bienveillante d'un jour qui s'alanguit.

Le bonheur en trop, dans la paix reçue ou offerte, dans la contemplation inespérée d'un paysage, d'une oeuvre, dans les couleurs retrouvées, les vibrations d'une rencontre accordée.

Le bonheur simplement, pétillant, ardent, inépuisable, telle une respiration amplifiée, dans un présent ébloui.

Le bonheur non après, mais en premier, avant toute autre manifestation dans l'éternité d'un instant.

Le bonheur d'exister, d'être, de partager, de se confronter? Et le reste ? Le reste vient après.

Etre heureux ou malheureux ? Crispé ou détendu ? Tout ça... à côté ou en plus.

Mais le bonheur est là, au premier plan, telle une évidence, voilé parfois, mais toujours présent, même dans le chagrin, même sous la violence des apparences.

Face au bonheur l'injustice n'est pas dans les remous ou les violences impitoyables de la vie, elle est dans ce qui empêche chacun de se relier à son bonheur de vivre.

Elle est dans l'incapacité à se sentir vivant, présent au présent. Dans le refus de s'agrandir, par crainte de se perdre ou... de se retrouver !

L'injustice est dans toutes les auto-privations que nous nous infligeons, par peur de déplaire, par crainte du qu'en dira-t-on, des jugements de valeurs, des croyances erronées...qui nous dévient du chemin, pour oser le bonheur, pour oser le rencontrer, pour accepter de l'accueillir et de communiquer avec lui.

Le bonheur, faut-il le rappeler, c'est aussi une petite lumière au clair de soi.

Petite veilleuse fidèle, patiente, et inaltérable, patiente mais qu'il est bon de raviver tous les jours, à tenir à l'abri des vents, à protéger des tempêtes du chagrin ou de la pluie des désespoirs.

Une petite lumière qu'il appartient à chacun de préserver de la malveillance, des pensées négatives, des poisons du ressentiment, de l'inattention des habitudes.

Le bonheur, conquête permanente sur la lassitude et les enfermements.

Le bonheur, une toute petite flamme immobile, précieuse, magique et mystérieuse au plein coeur de chacun, une lumière sertie dans les voiles bleutés de la tendresse en ses murmures tissés.

Il est des livres qui vous donnent le sentiment d'être plus intelligents, il en est d'autres qui vous rendrent plus savants, et d'autres encore qui vous font rêver.

Plus rares sont ceux qui vous réconcilient avec le meilleur de vous même, qui vous rapprochent de cette part de vous que j'appelle le noyau céleste de l'être ou le coeur du divin qui brille en chacun.

Lire c'est entrer dans l'inattendu d'un mot, l'imprévisible d'un récit, la chaleur d'une phrase et parfois l'appel d'une voix qui vous rejoint dans l'essentiel et vous invite à vous respecter, à aller plus loin, plus près de vous.

(Jacques Salomé)

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