L'INTUITION DE DIRE MERCI
«
Ici », dans ces instants simples et glorieusement terrestres,
l’intuition ne me sert pas seulement dans les choses que je dois
faire. Elle est révélatrice et unificatrice ; elle
apporte la paix et donne de la vigueur à mon corps. Elle n’est
pas uniquement une « petite voix » qui me guide ou me
conseille. Elle me plonge, entièrement, dans la révélation
des lois de la nature tout entière.
L’intuition
est une union intime avec le principe de l’Être, ressentie en
chacun de nous ; c’est un moment de poésie qui rend la vie
aimante, miraculeuse, qui nous aide, nous réchauffe et nous
ouvre l’esprit, à la magie de la réalité
immédiate, à la connaissance du vécu, à
notre conscience.
L’intuition
de l’instant présent
« Je respire, je souris, je vois une semence de pissenlit s’envoler. Le petit parachute continue son vol léger, si léger... Le cerisier n’en peut plus de générosité, je goûte le mouvement du désir d’aller à sa rencontre, de cueillir une de ces petites boules rouges extraordinaires... » Marie T.
Lorsque
je suis dans l’intuition de l’instant présent, je me sens
unifié, en paix ; chaque arbre, chaque oiseau, chaque lac ou
montagne, devient comme un temple, où il fait bon remercier
dans le silence. Ici le temps ne passe pas, il s’éternise en
rendez-vous intimes et chose étrange, les souffrances ont
disparu. Ma présence est d’une précision absolue et
j’écoute la symphonie de la vie, comme on écoute du
Mozart, mais sans en connaître le nom. Je redeviens comme un
enfant. Je vois le monde à cœur ouvert, dans une intuition
globale. Mon regard n’est pas usé par le passé ; la
joie colore tout ce que j’observe. Je vis libre de tout savoir
mental, je découvre, explore et tourne la clé de
l’intuition, dans un mouvement qui ouvre toutes les choses.
Ensemble, mon cœur et ma pensée disent merci !
Dire
merci !
Vous souvenez-vous de cet élan vital de dire merci à ce qui est présent ? Remercier apporte l’union totale avec la source de la vie, accéder à cette intuition, donne la vigueur du corps et l’élan de l’intelligence. Le vrai miracle, c’est de prendre conscience de tout ce qui est déjà là, déjà donné, au lieu de se plaindre ou d’espérer un avenir meilleur.
Lorsque
nous n’apprécions pas notre vie, en relation avec la réalité
d’ici et de maintenant, nous souffrons car nous n’acceptons pas
la réalité de la vie, comme elle se donne à
nous. Des mécanismes cérébraux maintiennent, en
nous, la souffrance de la séparation avec l’univers. Accéder
à une union plus vraie, plus profonde de soi, avec la réalité
intime des choses et des évènements, nous évitera
de nous voir séparés. Notre corps et notre esprit sont
un ensemble unifié, si on ne les sépare pas par «
un moi », réactivé par le manque ou la
souffrance.
Amis,
que vous manque-t-il dans cet instant ?
Et si nous remercions la vie, notre vie, et si nous remercions nos enfants, notre conjoint, nos frères et sœurs, nos parents, en leur disant que nous avons confiance en eux et qu’ils nous manquent lorsqu’ils ne sont pas là.
Et si nous prenions un repas sans télévision, en prenant conscience que notre assiette est pleine.
Et si nous prenions conscience que nous sommes en bonne santé.
Et si nous marchions, comme quelqu’un qui retrouve l’usage de ses jambes, alors qu’il était dans le plâtre.
Et si nous faisions un petit signe de la main, à un voisin ou à un passant, avec un sourire.
Et si nous étions un peu imprévisibles, en accomplissant des actes de réconciliation, avec ceux que nous boudions.
Et si nous nous aimions pour du vrai...
(David Ciussi)