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CHEMINS DE VIE
28 mars 2008

LES ELEVAGES D'ANIMAUX POUR LA FOURRURE

Présentée comme le comble du raffinement et de l'élégance, la fourrure est en réalité synonyme de torture pour des millions d'annimaux chaque année.

Chaque année, plus de 50 millions d'animaux sont tués dans le monde pour leur fourrure. A ce nombre s'ajoutent les lapins : rien qu'en France, l'association Fourrure Torture estime qu'environ 40 millions de peaux de lapins sont produites.

La France compte une vingtaine d'élevages de visons, fournissant 180 000 animaux par an. Visons, renards, lapins, chinchillas sont les animaux les plus souvent sacrifiés sur l'autel de la mode. Environ 85% des fourrures proviennent d'animaux d'élevage. Le reste est issu d'animaux piégés dans la nature : leur agonie peut durer des jours.

Des conditions de vie sordides

Le mode d'élevage pour les animaux à fourrure, exclusivement intensif, est le même partout dans le monde et est similaire à celui des animaux élevés pour leur chair.

Les animaux à fourrure sont enfermés dans des cages entièrement grillagées et minuscules, ne correspondant en rien  leur environnement naturel.

Chaque lapin dispose seulement de l'espace d'une feuille de papîer A4. Les renards et les lapins ne peuvent courir, ni accéder à des terriers.

Ne pouvant se baigner, les visons, animaux semi-aquatiques, subissent un stress équivalent à la privation de nourriture, d'après une étude de l'université d'Oxford. En outre le stress généré par la détention dans les fermes à fourrure conduit les animaux à s'automutiler, effectuer des va-et-vient continuels, mordre sans arrêt les barreaux de leur cage.

Les animaux reproducteurs sont exploités au maximum. Cela est notamment le cas des lapines, qui sont inséminées artificiellement et sont continuellement à la fois en gestation et en train d'allaiter.

Les conditions d'hygiène sont généralement déplorables, comme l'ont montré diverses enquêtes menées en Europe. Paradoxalement, un rapport scientifique européen indique que la qualité de la fourrure n'est absolument pas liée au bien-être des animaux : en effet, on abat les animaux juste après leur mue hivernale, qui cachera les défauts de leur pelage.

Un abattage cruel

L'abattage des visons et des renards se fait généralement au sein même de l'élevage. On tue les visons par gazage et les renards par électrocution anale. Les lapins sont quant à eux, envoyés à l'abattoir, jusqu'à 7 000 par camion, entassés dans des cages : ils seront égorgés.

Les chinchillas se font généralement briser la nuque ou électrocuter.

Il arrive que des animaux soient dépecés vivants : des enquêteurs ont filmé des chiens viverrins luttant contre la mort dix minutes après avoir été entièrement dépecés !

Environnement

La production de fourrure est très polluante. Pour le tannage des peaux et leur préparation, on emploie des produits très toxiques pour l'environnement, tels que le chrome, le formaldéhyde et des colorants chimiques. De plus, ces traitements rendent la fourrure non biodégradable.

La législation en cours

Contrairement à la France, plusieurs pays européens ont pris des mesures interdisant ou réglementant sévèrement l'élevage des animaux à fourrure : Royaume Uni, Pays Bas, Allemagne,Autriche, Suisse, Italie, Croatie.

Une opposition croissante

En 2005, une consultation publique organisée par la Commission européenne a révélé que plus de 70% des Européens estiment que le niveau de bien-être des animaux à fourrure est insuffisant.

La cruauté de la production de fourrure a conduit de nombreuses marques françaises à s'engager, après de Fourrure Torture, à ne plus vendre de fourrures animales.

(Jean-Luc Segapeli)

(Vous pouvez consulter le site : www.fourrure-torture.com)

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