LES ELEVAGES D'ANIMAUX POUR LA FOURRURE
Présentée
comme le comble du raffinement et de l'élégance, la
fourrure est en réalité synonyme de torture pour des
millions d'annimaux chaque année.
Chaque
année, plus de 50 millions d'animaux sont tués dans le
monde pour leur fourrure.
A ce nombre s'ajoutent les lapins : rien qu'en France, l'association
Fourrure Torture estime qu'environ 40 millions de peaux de lapins
sont produites.
La
France compte une vingtaine d'élevages de visons, fournissant
180 000 animaux par an. Visons, renards, lapins, chinchillas sont les
animaux les plus souvent sacrifiés sur l'autel de la mode.
Environ 85% des fourrures proviennent d'animaux d'élevage. Le
reste est issu d'animaux piégés dans la nature : leur
agonie peut durer des jours.
Des
conditions de vie sordides
Le mode d'élevage pour les animaux à fourrure, exclusivement intensif, est le même partout dans le monde et est similaire à celui des animaux élevés pour leur chair.
Les animaux à fourrure sont enfermés dans des cages entièrement grillagées et minuscules, ne correspondant en rien leur environnement naturel.
Chaque lapin dispose seulement de l'espace d'une feuille de papîer A4. Les renards et les lapins ne peuvent courir, ni accéder à des terriers.
Ne
pouvant se baigner, les visons, animaux semi-aquatiques, subissent un
stress équivalent à la privation de nourriture, d'après
une étude de l'université d'Oxford. En outre le stress
généré par la détention dans les fermes à
fourrure conduit les animaux à s'automutiler, effectuer des
va-et-vient continuels, mordre sans arrêt les barreaux de leur
cage.
Les animaux reproducteurs sont exploités au maximum. Cela est notamment le cas des lapines, qui sont inséminées artificiellement et sont continuellement à la fois en gestation et en train d'allaiter.
Les
conditions d'hygiène sont généralement
déplorables, comme l'ont montré diverses enquêtes
menées en Europe. Paradoxalement, un rapport scientifique
européen indique que la qualité de la fourrure n'est
absolument pas liée au bien-être des animaux : en effet,
on abat les animaux juste après leur mue hivernale, qui
cachera les défauts de leur pelage.
Un
abattage cruel
L'abattage des visons et des renards se fait généralement au sein même de l'élevage. On tue les visons par gazage et les renards par électrocution anale. Les lapins sont quant à eux, envoyés à l'abattoir, jusqu'à 7 000 par camion, entassés dans des cages : ils seront égorgés.
Les chinchillas se font généralement briser la nuque ou électrocuter.
Il
arrive que des animaux soient dépecés vivants : des
enquêteurs ont filmé des chiens viverrins luttant contre
la mort dix minutes après avoir été entièrement
dépecés !
Environnement
La
production de fourrure est très polluante. Pour le tannage des
peaux et leur préparation, on emploie des produits très
toxiques pour l'environnement, tels que le chrome, le formaldéhyde
et des colorants chimiques. De plus, ces traitements rendent la
fourrure non biodégradable.
La
législation en cours
Contrairement
à la France, plusieurs pays européens ont pris des
mesures interdisant ou réglementant sévèrement
l'élevage des animaux à fourrure : Royaume Uni, Pays
Bas, Allemagne,Autriche, Suisse, Italie, Croatie.
Une
opposition croissante
En 2005, une consultation publique organisée par la Commission européenne a révélé que plus de 70% des Européens estiment que le niveau de bien-être des animaux à fourrure est insuffisant.
La
cruauté de la production de fourrure a conduit de nombreuses
marques françaises à s'engager, après de
Fourrure Torture, à ne plus vendre de fourrures animales.
(Jean-Luc Segapeli)
(Vous pouvez consulter le site : www.fourrure-torture.com)