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CHEMINS DE VIE
29 mars 2008

SIDA : virus ou terrain affaibli ? (1)

(Un article de Jean-Claude Roussez)

L'explosion du sida coïncide avec la prise massive de drogues puissantes et extrêmement immunodépressives. Mais la communauté scientifique a préféré privilégier l'hypothèse du virus.

C'est en fait aux USA, que furent signalés les premiers cas de ce qui sera nommé par la suite « sida », syndrôme d'immunodéficience acquise.

Le phénomène d'effondrement immunitaire, qui a existé de tout temps, ne constituait pas en soi une nouveauté. La surprise venait de ce que cette immunodéficience touchait de catégories bien particulières de la population : homosexuels mâles, puis toxicomanes lourds (d'autres catégories furent ajoutées par la suite).

Au lieu de chercher dans le mode de vie de ces malades ce qui pouvait bien provoquer de telles perturbations, le monde scientifique dans son ensemble s'est attelé à une tâche exclusieve : trouver le rétrovirus responsable.

Il faut croire que la notion de terrain est inconnue des chercheurs.

Créateurs de créatures

« Au commencement de la création du syndrome, le dossier était informe et vide et l'esprit de lucre planait au-dessus des flots (de dollars) » Cette adaptation libre du premier verset de la Genèse est destinée à mettre l'accent sur les véritables motivations qui ont conduit à la mise en place de l'épouvantable machine à terroriser les populations que fut le VIH.

Dès le signalement des premiers cas, les scientifiques avaient la solution à porte de main. Il se trouve en effet que tous les malades homosexuels concernés étaient consommateurs assidus de stupéfiants de tous types, ce qui les mettait au même niveau de risque que les héroïnomanes qui avaient, eux aussi, préparé un terrain favorable aux infections.

« Mais alors, avant 1981, pourquoi n'y avait-il pas de sida ? », peut-on rétorquer à juste titre. La réponse est claire : contrairement à ce qu'on a voulu faire croire au grand public, il y avait bien avant 1981, de nombreux cas d'immunodéficience chez les drogués lourds, de même qu'il y en avait un grand nombre parmi les transplantés à qui l'on faisait observer au long cours (pour garantir leur survie) des médicaments antirejet qui sont immunosuppresseurs. Mais cela s'appelait simplement désordre immunitaire et non pas sida.

Seulement, il n'y avait pas eu jusqu'alors la combinaison de deux maladies devenues emblématiques du syndrome : la pneumocystose et le sarcome de Kaposi.

Le fait que ces deux pathologies apparaissent simultanément chez des individus issus d'une population bien définie a pu faire penser à une contamination, donc à une éventuelle origine virale. Mais il y avait une autre solution, bien plus flagrante, qui fut dédaignée.

Une stupéfiante histoire

La fin de la décennie 1970 avait vu s'opérer aux Etats-Unis la libération homosexuelle. Finie la chasse aux sorcières, terminée la discrimination. La population gay pouvait enfin s'extérioriser...et ne s'en est pas privée.

Dans les grandes métropoles comme New York, Sans Francisco et Los Angeles, des clubs et autres lieux de rencontre dédiés aux homosexuels connurent un énorme succès. Les drogues y circulaient librement, notamment la plus prisée entre elles, le nitrite d'amyle, plus connu sous le nom de son conditionnement : "les poppers". Aphrodisiaque et décontractant musculaire, ce nitrite d'amyle (plus d'autres nitrites venus le remplacer) permettait des relations multiples au cours d'une même soirée.

Mais c'est aussi un poison cellulaire dont l'usage intensif provoque, outre une immunodépression due à la pénétration du produit dans la moelle des os, des lésions pulmonaires graves (les poppers sont inhalés) et une détérioration des cellules endothéliales des capillaires sanguins.

(...)


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