Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CHEMINS DE VIE
5 avril 2008

QUAND LA DEPENDANCE AFFECTIVE...(fin)

Revenir à soi pour guérir de la dépendance

Il est surprenant de constater combien la personne qui souffre après des années de dépendance affective attend une transformation de sa vie de la part du monde extérieur ! Elle est comme ce chercheur d'or qui tente désespérément de trouver des pépites étincelantes chez l'autre, mais qui gagnerait à les découvrir en lui-même ! D'où la nécessité de revenir à elle pour creuser sa propre mine d'or et amplifier son sentiment de paix.

C'est en prenant soin de ses propres besoins et de ses propres émotions qu'elle pourra progressivement se déconditionner  des sentiments d'insécurité de l'enfance. Elle peut le faire en se penchant avec bienveillance sur son histoire personnelle, en allant aux sources de son sentiment d'abandon (un passé difficile, des traumatismes de l'enfance, des deuils ou séparations, des abus sexuels...) et sur les croyances négatives qui en découlent (par exemple : « je suis vraiment nul, je ne vaux rien... ») Rechercher ainsi les causes essentielles de la dépendance affective l'amènera peu à peu à prendre conscience de son vrai potentiel et à enraciner en elle des comportements nouveaux positifs : une bonne confiance en soi, de la légèreté, de l'assurance, de la joie de vivre, de l'autonomie...

Etre dépendant sur le plan affectif engendre des sentiments d'abandon ou de culpabilité, des tiraillement entre une volonté de réussir et un sentiment d'impuissance, une bizarre impression de vide puis de trop-plein, l'envie de fuir sans pouvoir s'empêcher de répéter les mêmes scénarios.

La dépendance affective rend souvent sourd et aveugle devant ce type de conditionnement alors même que l'entourage voit et reconnaît l'ampleur des dégâts ! La guérison consiste à créer des relations satisfaisantes dans lesquelles s'équilibrent le donner et le recevoir et où refuser et demander redevient le garant d'un amour plein et libre. On peut ainsi redevenir attentif à s'engager dans une relation sans la surinvestir, prendre le temps, vinre l'instant présent sans s'accrocher à l'autre, sans anticiper sur l'avenir de la relation. Cela demande de pacifier les attentes, d'aimer sans être rivé à l'autre, de rallumer sa propre flamme.

Pour devenir un individu à part entière, nous ne pouvons guère nous appuyer sur des relations étouffantes ou fusionnelles. En amour, il peut être salutaire de satisfaire nos propres besoins et nos propres désirs de nous faire du bien, de nous aimer nous-même tout en aimant l'autre et parfois même de nous séparer pour grandir. Cet apprentissage de l'amour de soi-même demande une attention infinie pour rencontrer notre  vide existentiel et croire en nos richesses. Il est accessible à toute personne motivée par son évolution et par son envie de prendre sa vie en main. Et comme l'amour attire l'amour, pour s'ouvrir à l'amour véritable, il est parfois nécessaire, en premier lieu, de tomber amoureux de sa propre vie !

(Monique Grande)

Publicité
Publicité
Commentaires
CHEMINS DE VIE
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité