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CHEMINS DE VIE
5 avril 2008

LES MALADES INTOXIQUES PAR LES PLOMBAGES... (1)

...AU MERCURE SONT-ILS DES MALADES IMAGINAIRES ,...
(Un article d'Estelle Vereeck)

Un article paru le 28 février 2008 dans un journal connu du monde dentaire*, intitulé : "Merci au ministre norvégien de l'Environnement" répond sans ambages à cette question.

Réaction tardive à la décision de la Norvège d'interdire le plombage au mercure à dater du premier janvier 2008, voilà de bien étranges remerciements en forme de compliments "totalement assassins"* puisque l'auteur suggère d'élever une statue à l'effigie de madame Anne Beate Tangen (directrice du ministère norvégien de l'Environnement), ainsi qu'à "la bêtise triomphante". Nos amis norvégiens apprécieront.

Mais l'auteur ne se contente pas de fustiger les autorités norvégiennes. Après une introduction musclée dans laquelle il affirme que les dentistes ne contribuent que pour 0,04% à 0,2% à la pollution due au mercure en général*, il s'en prend aux malades du mercure dentaire à propos desquels il écrit: " Les groupes de patients 'somatiques' incriminant le mercure dentaire figurent maintenant en bonne place dans les revues psychiatriques". Des fous relevant de la psychiatrie, telles sont les victimes du mercure dentaire pour l'auteur qui n'hésite pas à surenchérir en concluant : "ils sont fous, ces vikings". Comme quoi ne peuvent être que "fous" les opposants à l'amalgame dentaire. On appréciera la qualité de l'argument.

Folie mercurielle

Fous, n'est-ce pas une évidence ? Quel meilleur moyen de nier les symptômes des victimes du plombage quand on affirme haut et fort que "l'innocuité de l'amalgame d'argent est reconnue par l'ensemble du monde biomédical" ?
Les nombreux patients dont on a pu entendre le témoignage dans l'émission Les mercuriens** seront ravis d'apprendre que leur cas relève de la psychiatrie. C'est d'ailleurs systématiquement chez le psy qu'on envoie celles et ceux qui se plaignent de troubles tels qu'angoisses, irritabilité, dépression, perte de mémoire, hypersensibilité, bruxisme, acouphènes, maux de têtes, fatigue, allergies aux aliments, aux odeurs, etc.

C'est évidemment oublier que le mercure est un toxique dont l'affinité spécifique pour la cellule nerveuse explique les nombreux troubles neurologiques décrits par les porteurs de plombages. À ce propos, rappelons que les premiers dentistes commencèrent par rejeter en bloc l'amalgame d'argent après avoir observé les troubles nerveux, moteurs et de démence, qu'entraînait leur pose.

En 1852, le dentiste français Talma décrit les "mouvements nerveux qui se prolongèrent toute la journée et ne cessèrent que quand les dents furent déplombées". Il ne fut pas le seul.

Dès 1848, l'American society of dental surgeon, association de dentistes qui fédère alors la profession Outre-Atlantique, suspend onze de ses membres pour avoir utilisé l'amalgame d'argent. Paradoxes du progrès, alors que la composition du matériau a certes changé mais contient encore 50% de mercure, les instances professionnelles, dentaires aussi bien que médicales, défendent aujourd'hui becs et ongles l'innocuité de l'amalgame dentaire.

La neurotoxicité du mercure est pourtant connue de longue date. Ainsi les chapeliers, exposés aux vapeurs de mercure utilisées dans la fabrication des feutres, étaient-ils connus pour développer des troubles neurologiques. D'où le chapelier fou d'Alice au pays des merveilles et l'expression « tourner du chapeau ».

Droit chez le psychiatre

Pourtant les témoignages des malades du mercure, sont systématiquement rejetés par la médecine officielle qui se contente de les adresser chez le psychiatre, chargé de les traiter par anti-dépresseurs.

Les accusations de la toxicité du plombage au mercure reposerait sur des dosages fantaisistes "dans le cadre restreint d'associations militant contre le mercure et l'usage de métaux lourds pour des raisons qui ne concernent qu'eux-mêmes". Ainsi sont balayés d'un revers de main les témoignages et les souffrances des intoxiqués du mercure dentaire en même temps qu'est habilement sous-entendu que leurs troubles psychiques sont la cause réelle de leurs maux. Tout est dit. Malades somatiques, prenez vos anti-dépresseurs et taisez-vous. "À ce jour, aucun dossier de malade n'a permis d'établir de relation entre le mercure et le déclenchement de pathologie" affirme l'auteur de l'article. Et pour cause ! Une patiente intoxiquée au mercure qui témoigne dans l'émission les "mercuriens", explique que les médecins ont tout simplement refusé d'examiner son dossier médical, la remettant d'office aux bons soins du psychiatre de service.

(...)

 

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