SUPER SIZE ME (fin)
4
– Un résultat accablant
Au bout d'un mois seulement, la preuve est bien faite que ce régime agro-industriel moderne est une source efficace de maladies. Notre sujet termine sa « cure » à 95 kilos et avec 18% de graisse corporelle contre 11 au départ, une hypertension à 15/11, un excès d'acide urique, un cholestérol à 2,30, des malaises variés physiques et psychiques, dont une baisse de sexualité...Mais ne vous en faites pas, il y a maintenant de très bons médicaments pour cela, c'est même mieux qu'avant qu'ils disent les laboratoires ! On nous gâte !
5
– Le retour à la santé
Il
mettra environ six mois à revenir au point de départ.
Il est vrai que pendant un mois, il a fait fort avec environ 5 000
calories quotidiennes, 15 kilos de sucre et 5 kilos de graisses,
évidemment pas beaucoup de molécules bio-actives, qu'il
s'agisse de vitamines, d'antioxydants ou d'acides gras polyinsaturés
et le tout sans exercice physique. Il faut souvent faire dans la
caricature pour aiguiser son regard et percevoir alors que, dans le
quotidien, finalement on n'en est souvent pas très loin .
Il
serait dommage de croire que cette histoire n'est qu'une anecdote
très particulière. En réalité, presque
toute la nourriture conditionnée par l'agroalimentaire ne vaut
guère mieux, qu'il s'agisse des pizzas, des quiches, tartes,
sauces toutes faites, viennoiseries, tous ces produits ne sont que
calories vides, amas de sucres à index glycémique
élevé, mauvaises graisses avec un pourcentage très
excessif d'acides gras saturés, et encore pire, d'acides gras
trans.
Cette
alimentation dévastatrice en terme de santé, n'est pas
hélas, réservée à une enseigne, elle nous
guette à chaque coin de rue et nous piège facilement et
le fera de plus en plus tant que nous n'aurons pas décidé
de remanger plus simplement, de repasser du temps à la cuisine
et de ne pas rogner toujours davantage sur notre alimentation.
Une
alimentation saine ne coûte pas plus cher si on limite les
produits animaux mais les dépenses se font de façon un
peu différente et semblent souvent plus importantes. Un litre
d'une bonne huile de première pression à froid paraît
beaucoup plus onéreux et passe souvent pour un produit de
luxe, il en est de même pour un kilo de légumes
biologiques. Tout cela n'est qu'apparence, en réalité
on arrive à des budgets équivalents et mieux vaut aider
à faire vivre des producteurs respectueux de la terre que de
subventionner les milliers de spots publicitaires mensongers avec
lesquels l'agroalimentaire attire en les désinformant les
enfants qui constituent la génération à venir.
Ce mode alimentaire ne rend d'ailleurs pas malade que les hommes mais aussi la Terre déboisée pour produire un excès de protéines animales et ensevelie sous un monceau d'emballages qu'il faut bien faire disparaître.
Notre
assiette citoyenne
Comme nous la Terre a des possibilités de récupération mais, ni elle, ni nous, ne disposons de moyens à toute épreuve et ce film nous permet de comprendre que nous avons chacun une marge d'action et que nous nous devons de la jouer dans le bon sens, sur le plan alimentaire. Notre assiette aussi peut être citoyenne au sens noble du terme. Nous y gagnerons aussi en plaisir, en retrouvant la santé, les couleurs et les saveurs que la Vie ne demande qu'à nous offrir.