EAUX MINERALISEES ET SELS MINERAUX MORTS
En
1936 Louis-Claude Vincent, ingénieur spécialisé
en hydrologie déclare : «Les taux de mortalité
des maladies de tous ordres, et notamment la tuberculose, les
troubles cardio-vasculaires et les cancers, sont directement liés
à la qualité de l’eau délivrée aux
populations. Ces maladies augmentent notamment lorsque ces eaux sont
très minéralisées et rendues artificiellement
potables par des traitements physiques et l’adjonction de produits
chimiques oxydants».
La
science biologie révèle, en outre, que la plupart des
minéraux, oligo-éléments et semi métaux
contenus dans les eaux minérales sont inorganiques,
c'est-à-dire présents sous forme ionique à
l’état libre, donc inabsorbables par la cellule humaine. Ces
minéraux, en effet, ne sont pas absorbés par
l’organisme à moins d’être enrobés par une
substance qu’on appelle un chélateur (vecteur) qui les
transporte jusqu’au cœur de la cellule, tout comme l’insuline
entraîne le glucose à son lieu de destination qui est
l’intérieur des cellules ; sans insuline, en effet, le
glucose ne serait pas assimilé par le milieu cellulaire et
resterait dans le sang, c’est ce qui se passe chez les diabétiques
insulino déficitaires.
S’ils
ne sont pas chélatés par un vecteur, les minéraux
sont donc perdus dans le système digestif et évacués
par les émonctoires naturels, mais au prix de certains
inconvénients, notamment en encrassant les reins ou bien en
formant des indurations minérales dommageables pour le bon
fonctionnement des articulations, ainsi que des calculs biliaires et
rénaux, voire le durcissement des artères. Il est donc
erroné de s’imaginer que l'on peut compenser une
décalcification avec de l'eau minérale riche en
calcium, ou combler une carence en magnésium avec une eau
contenant cet élément sous forme minérale non
chélatée, c'est-à-dire dépourvue d’un
vecteur (transporteur).
Il
faut bien se représenter cette notion de minéraux à
l’état libre, c'est-à-dire privés de leur
vecteur naturel et donc incapables d’être absorbés par
la cellule humaine, avec toutes les conséquences que cela
entraîne.
Le
choix des eaux minérales s’impose logiquement de lui-même
: il ne faut boire que les eaux les moins minéralisées
possibles ; pour en juger, il faut se référer au taux
de résidu sec de l’eau à choisir, paramètre en
principe affiché sur l’étiquette des bouteilles.
-
50 mg/litre : Eau très peu minéralisée.
-
500 mg/litre : Eau peu minéralisée.
- 1500 mg/litre : Eau très fortement minéralisée.
Minéraux
morts ou faux billets
On
conseille souvent de ne pas jeter le bouillon des légumes ou
celui d’un pot au feu, mais au contraire de le consommer afin de
profiter de tous les minéraux dont il est truffé et
qui, avant la cuisson, se trouvaient dans la matière crue des
légumes. Mais il faut tenir compte du fait que les vecteurs
naturels qui chélataient ces minéraux pour les
transporter jusqu’à la cellule, ont été
inactivés par la chaleur intense de la cuisson et que ces
minéraux se retrouvent désormais à l’état
libre, c'est-à-dire sous une forme non assimilable par la
cellule, tout comme ceux des eaux fortement minéralisées.
Mais qui plus est, lorsque l’organisme voit soudain arriver une
masse de minéraux libres, sous forme d’eau minéralisée
ou pire encore sous forme de soupes ou de bouillons de végétaux,
il cherche instinctivement à diminuer de lui-même ses
réserves déjà existantes afin de laisser la
place aux nouveaux arrivants. Cette limitation rééquilibrante
de stock fait penser à un compte bancaire qui, pour certaines
raisons, ne devrait pas excéder une certaine somme donnée.
Un apport massif d’argent se pointe alors et le système
bancaire évacue sans attendre une grande partie du coffre-fort
pour laisser la place aux nouveaux billets. La différence
c’est que ces nouveaux billets sont faux ; autrement dit, le coffre
a été vidé de ses vrais billets pour faire place
à de l’argent sans valeur ! Cet exemple illustre le fait que
les minéraux à l’état libre déminéralisent
l’organisme en faisant fuir les vrais minéraux déjà
en réserve dans le corps ! Mais pire encore, ces minéraux
parasites doivent impérativement être éliminés
à leur tour car inertes et en quantité excessive, et
cette élimination surmène les reins, et quand il arrive
que ces derniers s’acquittent imparfaitement de cette tâche,
le corps et notamment les articulations se chargent d’indurations
diverses, ce qui explique en partie pourquoi les grands buveurs
d’eaux minérales et amateurs de soupes et autres bouillons
végétaux souffrent souvent de déminéralisation
mais également de douleurs articulaires diverses. Il suffit
souvent de changer de régime pour voir disparaître ces
douleurs.
Les
vecteurs naturels des minéraux se trouvent dans les aliments
mêmes qui contiennent ces minéraux ; mais dans le
domaine de la supplémentation alimentaire, les minéraux
(calcium, magnésium, potassium, etc.) sont liés à
des chélateurs fabriqués en laboratoire. Ces chélateurs
(transporteurs ou vecteurs) sont, par exemple, des aspartates, des
orotates, des pidolates, etc. Certains transporteurs de minéraux
semblent moins actifs que d’autres (oxydes, sulfates, chlorures).
Cet
article aura fait comprendre aux lecteurs qu’il convient d’être
circonspect à l’égard de la fausse « science
médicale » de type marketing qui induisent de fausses
connaissances dans l'esprit des consommateurs et ne boire que des
eaux minérales les moins minéralisées possibles,
telles que la Mont-Roucous, Volvic, Montcalm, etc. et éviter
les soupes, jus de pot-au-feu et autres bouillons de légumes
pour ne pas fatiguer les reins et éviter à la fois la
déminéralisation ainsi que toutes sortes de douleurs
articulaires dues au dépôts délétères
qu’ils provoquent dans les articulations.
Daniel ANDRÉ ( Naturosanté novembre 2008)