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CHEMINS DE VIE
20 octobre 2010

LA PRELE ET LE SILICIUM

(Yves BACCICHETTI Docteur en médecine.)

Le silicium constitue le support de la vie. Tous les êtres vivants animés ou non, toutes les plantes, et la majeure partie des minéraux en contiennent. Sans silicium il n’y aurait aucune croissance verticale possible.
Malgré son rôle capital dans la santé, il est curieusement peu connu du monde médical, souvent confondu avec le sélénium, alors que ses effets ont été décrits dans les revues scientifiques les plus prestigieuses, Nature et Science, ou dans de grandes revues médicales comme The Lancet ou New England Journal of Medicine.
Les besoins du corps humain en silicium sont connus : 6mg/jour au niveau cellulaire. Malheureusement l’alimentation actuelle est de plus en plus carencée en silicium et nous devons puiser dans notre capital de naissance lequel commence à baisser dès l’âge de huit ans. La perte est de 50% à l’âge de 25 ans alors qu’apparaissent les premiers signes de vieillissement et devient très importante à partir de 50 ans. Une grande partie des problèmes de santé corrélés à l’âge sont en fait dus aux carences en silicium comme l’indique la littérature scientifique internationale.
Parmi ses nombreuses actions, le silicium est nécessaire à la synthèse du collagène, constituant des tendons, ligaments et autres tissus conjonctifs, nécessaire à la synthèse de l’élastine qui assure l’élasticité des tissus notamment artères et peau, nécessaire à la synthèse des protéoglycanes qui entrent dans la composition des cartilages, d’où le rôle articulaire fondamental du silicium. Il potentialise l’action du zinc, du cuivre et du fer qui interviennent dans plus de 250 réactions biochimiques de l’organisme.

Ainsi la carence en silicium ralentit tous les métabolismes. A partir de 50 ans, âge où le vieillissement s’accélère, une supplémentation en silicium est quasiment indiquée chez chacun.
Mais toutes les formes de silicium ne sont pas assimilables par le corps humain. Seul le silicium lié au carbone, dit silicium organique, est assimilable. Dans la nature, il se trouve dans les plantes à des proportions variables. Sa synthèse chimique, réussie par des chercheurs français (Duffaut, Janet et Le Ribault) est récemment interdite dans toute l’Europe et seul le silicium organique d’origine naturelle est désormais légalement disponible.

LA PRELE est une des plantes les plus riches en silicium. Elle est présente sur Terre depuis 250 millions d’années ce qui témoigne de son extraordinaire vitalité et de son contenu en principes fondateurs de la vie. La majorité de ses propriétés provient de sa richesse en silicium :
-la prêle est la plante reminéralisante par excellence active sur l’ostéoporose et toutes les formes de déminéralisation ou fragilités osseuses.
-elle régule le métabolisme du calcium dont elle élimine les excès : calcification tendineuses, épines calcanéennes, certaines lithiases rénales.
-elle renforce les tissus conjonctifs : tendons, ligaments, tissus de soutien des organes, parois veineuses et artérielles (varices, hémorroïdes, varicosités, anévrisme).
-elle maintient l’élasticité des tissus notamment peau et artères en provoquant la synthèse de l’élastine ; en outre la prêle s’oppose à l’action de l’élastase, enzyme qui provoque la dégradation de l’élastine ce qui entraine des scléroses.
-elle est active sur tous les problèmes articulaires, arthrose, arthrites, raideurs, craquements, inflammation, douleurs.
-elle redonne force et tonus musculaire.
-elle permet une amélioration des performances cérébrales qui déclinent avec l’âge ; l’efficacité du silicium en prévention de la maladie d’Alzheimer a été démontrée.
-elle régularise divers métabolismes, cholestérol, glycémie, hypertension artérielle, métabolisme hépatique, dans lequel le rôle bénéfique du silicium a été démontré. 
-elle ralentit le vieillissement, notamment le vieillissement de la peau ; son action est spectaculaire sur les ongles et cheveux fragiles.

Son extraordinaire richesse en minéraux assimilables (calcium, magnésium, potassium) et autres substances bénéfiques (flavonoïdes, vitamine C, quercetine...) explique ses multiples propriétés. Outre les propriétés générales du silicium, elle présente des propriétés particulières décrites dans la monographie de la pharmacopée européenne :
- Elle stimule les fonctions rénales d’élimination et d’épuration, ce qui la différencie des autres plantes riches en silice, notamment l’ortie connue pour ralentir les fonctions rénales, ce qui constitue à terme un danger ; la prêle au contraire les stimule, permettant ainsi son utilisation prolongée en cas de supplémentation en silicium pour problèmes chroniques.
-elle est active sur tous les problèmes de voies urinaires quels qu’ils soient
-elle est anti-oedemateuse, constituant ainsi un complément aux cures amaigrissantes
-elle est anti-inflammatoire et anti-bactérienne
-elle stimule l’immunité
-elle est cicatrisante, particulièrement utile en cas de retard de cicatrisation et d’ulcère chronique
-en Allemagne elle est réputée favoriser la cicatrisation des lésions cancéreuses
-elle a des propriétés hémostatiques
-elle s’oppose à l’action de l’élastase.

L’EFFICACITÉ DE LA PRÊLE DÉPEND DE SON MODE D’ADMINISTRATION, en sachant que les besoins du corps humain en silicium sont de 6mg journaliers :
-les préparations à base de poudres de prêle , comprimés, gélules, n’apportent que des quantités négligeables de principes actifs
la même remarque vaut pour les formes colloïdales dont la concentration ne peut excéder 0,8mg/L de silicium sous peine de précipitation
-les décoctions, alcoolatures, et teintures mères, procédés d’extraction à chaud ou en milieux alcoolisés, extraient certains principes actifs comme le quercetol et kaempherol, bénéfiques un temps mais dont l’utilisation prolongée au-delà de trois semaines est dangereuse. En outre, seule la variété Equisetum arvense (prêle des champs) est bénéfique. Les variétés E. palustris et E. silvestris sont toxiques pour l’homme et il faut être un botaniste averti pour les différencier. Il n’est donc pas recommandé de procéder soi-même sans l’aide d’un botaniste à la pratique de décoction de tisane de prêle.
-l’extrait concentré de prêle par pression à froid en milieu aqueux ne contient pas ces substances, et peut être absorbé sans danger de manière continue et prolongée. Il s’agit donc de la meilleure forme d’administration. Il faut néanmoins veiller à ce que le produit ne contienne aucun extrait d’une autre plante, sauf du thé, sans quoi les effets de la prêle sont totalement annulés. La tendance actuelle consiste à additionner à la prêle des plantes telles Aloe vera, poudre de pomme, romarin ou huiles essentielles. Il s’avère que ces ajouts annulent l’effet de la prêle et du silicium.
Certains fabricants pour augmenter artificiellement les concentrations en silicium ajoutent à leurs extraits de prêle de la silice sous forme de sels de silicium ou d’acide orthosilicilique. Cette pratique est extrêmement dangereuse, car sous cette forme le silicium se dépose dans les reins et provoque des insuffisances rénales. Prêle et silicium sont des éléments bénéfiques et indispensables mais il convient d’être très attentif sur la composition des produits et de prendre éventuellement avis auprès d’un thérapeute averti.


(soleil-levant.org)

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