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CHEMINS DE VIE
16 juillet 2013

Rien ne sert de leçons à nos gouvernants (2)

(...)

Le 27 octobre, il écrivait sur son site :   
         5929473721_81ec1b1aa0.jpg« Ces conventions, plusieurs dizaines de milliers par an selon l’ordre des médecins, ces avantages, parfois très petits au point de paraître insignifiants aux yeux de ceux qui les reçoivent, mais efficaces du fait même de cette insignifiance, ou alors très importants, plusieurs centaines de milliers voire de millions d’euros pour certains leaders d’opinions hospitalo-universitaires, constituent le bain nourricier qui permet à l’industrie pharmaceutique de maintenir sous sa dépendance l’ensemble du milieu médical, des plus petits aux plus gros et, on l’a vu avec le Mediator, les autorités de santé qui utilisent les experts du dit milieu. »
Son intention était de permettre aux usagers de santé d’évaluer en toute transparence le niveau d’indépendance de ceux qui les soignent, et d’ouvrir les yeux aux professionnels de santé sur l’importance des influences qu’ils subissent, afin de faire les choix éthiques et déontologiques pour s’en libérer si possible.
          « Pour ma part le plus choquant a été d’être le témoin de l’attitude de fonctionnaires de la République française, soumis et écrivant quasi sous la dictée de l’industrie les lois de la République. J’ai entendu, effaré, des fonctionnaires au ministère de la santé plaider pour la préservation de la compétitivité de l’industrie, insister pour que les firmes, en difficulté dans un contexte difficile !, ne soient pas submergées par des lourdeurs administratives, alors que la production de ces données ne représenterait aucun obstacle pour des firmes qui les colligent méticuleusement pour leur marketing. J’ai vu à l’œuvre, scandalisé, la réalité de ce qu’on appelle la capture de l’État par des intérêts privés, comme des maîtres décernant avec condescendance un satisfecit à leur personnel. J’ai vu ce qui devait être une loi de santé publique dans l’intérêt général devenir une loi de développement du marketing industriel et de protection des intérêts privés, dévoyée pour organiser et développer en toute "légalité" l’opacité et la corruption du monde de la santé. »
  
5839093612_9acc41e254.jpgIl a vu aussi, après le scandale du Mediator, une partie de l’industrie pharmaceutique qui a été plus ou moins écartée des agences sanitaires, « mais qui reste littéralement chez elle, tutoiement et appellation par son prénom y étant de rigueur, dans les administrations où s’élaborent les lois. J’ai vu enfin l’assourdissant silence de politiques, élus ou ministres, pourtant alertés par les défenseurs. »
C’est ainsi que les patients n’auront pas le droit de savoir si leur médecin est consultant ou orateur pour une firme. « Les sommes en jeu sont pourtant importantes, supérieures à leur salaire pour certains leaders d’opinion qui courent les congrès et les plateaux de télévision : 600 000 euros pour un seul contrat de consultant relevé par l’IGAS (inspection générale des affaires sociales), qui a pointé la “forte opacité” de ces contrats. »
Au même moment, le 25 octobre 2012, par un Communiqué de presse, le Collectif Europe et Médicament a exigé la déclaration au premier euro des avantages et rémunérations offerts par les firmes aux soignants, et consultable sur un site internet publiquement accessible, au lieu du projet de décret qui organise l’opacité sur des pratiques contraires à l’intérêt des patients.
3230769607_4475395cf3.jpg« Madame Marisol Touraine, ministre de la Santé, doit respecter les engagements du Président de la République en matière de conflit d’intérêts, la volonté de la loi, et les attentes légitimes des citoyens, en refusant de signer le projet de décret. Ce décret ne doit pas être l'occasion de délivrer un permis d’influence occulte au détriment des patients et de la Sécurité sociale, mais doit assurer une indispensable transparence sur les relations entre les firmes et les acteurs de la santé. »
Après toutes ces déclarations concomitantes, le gouvernement aura du mal à feindre d’ignorer la situation actuelle en déclarant, une énième fois, qu’il ne pouvait savoir « d’après les données actuelles de la science » à quel point la situation est pourrie.
 
(source :http://www.sylviesimonrevelations.com)
 
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