DE L'ISLAM AU SOUFISME (3)
Ahriman veut faire de l'être humain un être à
son image essayant par exemple de rendre l'être humain
prisonnier de la technique.
Dans sa nature même, l'Islam est un frein. Ahriman voulait
faire sortir l'être humain prématurément du giron
de l'âme groupe. L'Islam l'en a empêché, parce
qu'il est très fortement imprégné de
l'âme-groupe. Aujourd'hui, à l'époque de l'âme
de conscience, de l'individualisation, ce frein est devenu moins
utile.
Aujourd'hui la situation a changé. Nous sommes arrivés
à l'époque de la maturation de l'âme de
conscience, l'individualisation est devenue possible, l'être
humain devrait pouvoir trouver sa véritable liberté. Or
c'est à l'âme de conscience qu'Ahriman s'attaque. Il
n'agit plus dans le sens de l'individualisation, mais dans le sens
qui lui est propre, celui de la robotisation de l'être humain,
de la disparition de l'individualité. Ordinateur, télévision,
informations partout les mêmes à travers le monde...
On tente de standardiser les êtres humains, d'en faire des
êtres partout identiques, c'est-à-dire de les replonger
dans une nouvelle âme-groupe, qui cette fois, sera celle
d'Ahriman.
La résurgence de l'Islam a beau être un combat contre le matérialisme, nous savons qu'un bien devient un mal à partir du moment où il n'est pas à sa place, dans son époque. Voilà en ce qui concerne le fanatisme islamique.>
Pourtant, il existe dans l'Islam des mouvements particuliers dans lesquels l'idée christique de l'amour et de la compassion est essentielle. Un mouvement mystique comme le soufisme en est également pénétré. Une caractéristique des civilisations est qu'elles se répètent. C'est pour cette raison que nous nous retrouvons dans la même situation qu'en 666. Mais aujourd'hui, la réponse islamique n'est pas la réponse suffisante à Ahriman. Aujourd'hui la réponse doit venir de l'individu humain, de l'être humain qui s'individualise et qui librement refuse de se laisser enfermer dans la volonté d'Ahriman. La réponse aux forces ahrimaniennes qui veulent robotiser l'humanité, c'est l'individualisation, c'est la conscience de l'individu, c'est en fait la volonté absolue de la liberté. Face à l'impulsion d'amour, l'homme est libre : il peut la prendre ou la refuser. Mais seul celui qui la prend devient libre face aux forces contraires à l'évolution.
(Selim Aïssel Extrait de « de l'Islam au Soufisme »)