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CHEMINS DE VIE
28 avril 2008

PSYCHOGENEALOGIE (fin)

(...)

Abordons maintenant la problématique de l'ENFANT DE REMPLACEMENT qui véhicule la culpabilité du survivant. Perdre un enfant inverse l'ordre générationnel de la vie et amène à accepter l'inacceptable.
De nombreux récits renvoient à cette notion d'enfant de remplacement. L'enfant de remplacement porte la culpabilité de celui qui est mort tant que les parents ne sont pas engagés dans un processus de deuil.


Quant à l'ENFANT REPARATEUR, il porte généralement une charge qui ne lui appartient pas.
On peut citer l'exemple du cas d'une patiente qui souffre de colite chronique et de gastro-entérite à répétition et qui apprend pendant un interrogatoire "serré" auprès de ses parents qu'elle a été conçue lors d'un "deuxième voyage de noces" dans les Caraïbes car ses parents étaient à l'époque en conflit (pour une histoire d'amour extra-conjugale).

Les parents l'ont en quelque sorte idéalisée et la programment pour appliquer le mythe de l'excellence. Elle adopte les comportements que l'on attend d'elle : c'est la course du "zéro" défaut "zéro" répit. En clair elle n'a plus droit à l'erreur pour "réparer ses parents".

Cette manifestation psychosomatique illustre bien la maladie de l'épuisement des ressources physiques et mentales qui survient lorsqu'on s'est trop évertué à atteindre un but irréalisable qu'on s'était fixé ou les valeurs que nos parents nous ont imposées comme pour conjurer le sort.
Et pourtant nous sommes tous d'accord pour affirmer que les enfants ne sont manifestement ps là pour réparer la faute des parents...

MEMOIRE ET OUBLI

A la suite de ces différentes illustrations, quelles conclusions pouvons-nous en retirer ?
Sur le plan purement théorique, si les dictionnaires définissent la "généalogie" comme une science ayant pour objet la recherche des origines et des filiations, la "psychogénéalogie" étudie les rapports possibles entre les événements, les situations que nous vivons et notre histoire de famille.


En ce qui concerne la mise en pratique, l'arbre généalogique classique mentionne les noms, prénoms, dates de naissance, de mariage, de décès de tous les membres de la famille, alors que le "génosociogramme" intègre d'autres paramètres tels que dates de conception, la place dans la fratrie, les avortements, les fausses couches, les maladies, les événements d'ordre sexuel comme les violences, les attouchements, les incestes, les infidélités, l'homosexualité...

Traiter de ce thème, c'est inévitablement aborder la notion de mémoire, pourquoi ?

Parce que la mémoire est partout : on en parle beaucoup aujourd'hui sous forme de mémoire cellulaire ou génétique, de mémoire familiale, de mémoire affective culturelle, historique...

Bref, la mémoire constitue un HERITAGE dont nous disposons pour répéter une information et, de ce fait, nous devenons en quelque sorte un LIEU DE MEMOIRE.

(Je présente toutes mes excuses à l'auteur de ce texte, dont j'ai oublié de noter le nom, ces notes m'étant destinées au départ.)

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