CES PETITS"MOI"... (1)
QUI SONT L'EXPRESSION DE QUI VOUS ETES
Nous
avons presque tous fait l’expérience de nous voir au travers
des yeux de quelqu’un d’autre ou de nous entendre quand quelqu’un
essayait de nous imiter. Quelqu’un fait un geste qui est typique
chez vous, vous dessine en caricature, marche comme vous, bois un
café comme vous, et vous découvrez, tout à coup,
qu’il y a quelque chose de vous de très évident, que
tout le monde semble voir, sauf vous. Non pas parce que vous ne
reconnaissez pas ce trait mais tout simplement parce que vous n’y
avez jamais pensé.. Autant de facettes, de parties de vous
qui, avec des dizaines et centaines d’autres, œuvrent ensemble
pour conserver l’individu unique et complexe que vous êtes.
Elles font toutes partie de la même entreprise, vous. Si vous
voulez changer un comportement, vous débarrasser d’une
partie que vous n’aimez pas, vous devez tout d’abord comprendre
pourquoi elle est là et ce qu’elle fait dans votre intérêt.
«
Les parties du psychisme se détachent de la conscience et
mènent une vie autonome. » Carl G.Jung.
Le
concept des « parties » existe depuis longtemps. Les
dramaturges l’ont utilisé sous la forme de fantômes,
de « moi » du passé, de « conscience »
et autres personnages qu’on a mis en scène. La religion
parle des parties de la personne dans l’épreuve de force
entre le bien et le mal, l’innocence et l’expérience.
Depuis Freud, la psychologie a nommé les parties ou les
divisions de la personnalité par une variété de
termes.
Certaines
psychologues ont appelé les parties des «
sous-personnalités ». Freud parle de différents «
acteurs » chez les gens. Carl Jung parle d’ «
archétypes » - l’anima, l’écho, le soi,
l’ombre- et il encourage aussi les gens à nommer leurs
propres parties comme « le petit chaperon rouge », «
tarzan », « le petit garçon », « la
petite fille ». La gestalt parle de « grand chef et de
sous-fifre ». La théorie de relation d’objet fait
référence à nos introjections. L’analyse
Transactionnelle propose des subdivisions en Adulte, Enfant, Parent
Nourricier et Parent Critique, qui sont tous des parties de la même
personne.
Vous
pouvez parler de « sois » (comme l’héroïne
de F. Scott Fitzgerald dans Tender is the Night quand elle dit «
Compliqué ? Pas vraiment. (Je suis) juste beaucoup de simples
« mois »), ou de « côtés »
ou « d’aspects ». Vous pouvez vous sentir plus à
l’aise en parlant de votre moi rationnel ou votre moi créatif
ou de votre côté spirituel, ou de votre aspect casanier.
Peu importe les termes que vous employez, vous pouvez continuer avec
ceux qui vous conviennent le mieux. En PNL, on utilise le mot «
parties », c’est pourquoi nous l’utiliserons ici.
Par « parties », je veux dire « aspects » ou « qualités » d’une personne : la partie « efficace », la partie « pantouflarde », la partie « nourricière », la partie « client », « le bébé », « la fille charmante », et tous les autres « moi », « parties », et « facettes » qui constituent l’individu en entier, et dont la personne est consciente ou non.
Tout
qui s’est surpris par lui/elle-même, s’est dit quelque
chose qui semblait venir de nulle part, a fait quelque chose de «
fou » a fait l’expérience d’entrer en contact avec
une partie de soi qu’il/elle ne savait pas présente.
Jung
croyait que, non seulement nous avons des parties dont nous ne sommes
pas conscient, mais aussi que nous ne devons pas nécessairement
savoir ce que ces parties essayent de faire pour nous. Et à
coup sûr, le fait que nous ayons une partie ne signifie pas que
nous communiquons avec elle.
Ceci
est valable pour tout le monde. Nous ne parlons pas ici de désordre
psychologique, ni de personnalités multiples ou de pathologie
quelconque. Nous parlons des gens normaux dans la vie de tous les
jours.
Tout le monde a des parties, et je crois que les parties continuent à se former tous au long de la vie. Au plus nous avançons en âge, au plus nous avons de l’expérience, au plus nous créons des distinctions dans notre monde intérieur, et au plus nous développons nos parties.
C’est comme l’histoire du magicien et du tapis magique. Un jeune magicien voulait un tapis magique exactement comme celui du vieux magicien. Le vieux magicien lui apprit comment tisser son tapis lui-même. Mais le jeune magicien n’obtint qu’un tapis plain et s’en plaint au maître. Le vieux magicien lui dit : « Au plus tu vieilliras et acquerras de la sagesse, au plus tu auras de l’expérience, au plus le tapis se remplira et s’embellira. »
(...)