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CHEMINS DE VIE
7 mai 2008

SUPER SIZE ME (2)

(...)
2 –
Le corps médical dubitatif

La réaction du corps médical est aussi très instructive : il est étonnant de constater à quel point les médecins (et la plupart d'entre nous avec eux) ne croient pas à l'effet de l'alimentation sur notre façon d'être au quotidien et de devenir malade. Il n'y a pas lieu de penser qu'il a choisi des médecins particulièrement incrédules, tous les discours au contraire, correspondent très bien à ceux du corps médical conventionnel, ils croient croire. A quel point sous estiment-ils l'incidence de l'alimentation ? On le voit dès le départ à leur air gentiment paternaliste et goguenard : faites donc cela si le cœur vous en dit, vous allez prendre quelques kilos et votre cholestérol va un peu augmenter, votre glycémie aussi...

Il s'agit bien là des axes de la pensée médicale concernant l'alimentation. Ah ! Pardon ! J'oubliais les cinq à dix fruits et légumes par jour contre le cancer et les trois produits laitiers quotidiens pour les os ! Ils sont d'autant plus calmes que le sujet semble très sain : 1,88 mètre pour 84 kilos, soit un indice de masse corporelle (IMC) de 23,8, sportif, non fumeur, alimentations saine avec une copine chef de cuisine végétalienne, un taux de cholestérol à 1,68 et des triglycérides à 0,43...Tout pour plaire à une compagnie d'assurance.

Très vite les effets dépassent les prévisions. Au bout d'une douzaine de jours, le poids est à 92 kilos (IMC de 26), le cholestérol dépasse les 2 g, les tests inflammatoires hépatiques s'envolent (les chiffres sont multipliés par dix !) et les plaintes cliniques sont nombreuses : fatigue, migraines, déprime, baisse sexuelle...

Alors on voit les médecins s'affoler et peser de tout leur pouvoir pour faire arrêter l'expérimentation d'un mois, montrant ainsi leur non-confiance dans les mécanismes de la vie.

Heureusement pour nous, notre organisme répare les dégâts dès que nous lui en fournissons les conditions favorables. Mais encore faut-il réellement croire au pouvoir réparateur du corps, ce qui est en contradiction avec le « tout-médicament » actuellement enseigné à la faculté et largement entretenu par les publications dites scientifiques inspirées par les grands groupes pharmaceutiques qui nous gouvernent. Ni croyance dans le pouvoir détériorant d'une mauvaise alimentation, ni croyance dans le pouvoir réparateur d'un organisme vivant.

Ne soyons donc pas étonnés d'apprendre qu'en 2004 il s'est vendu en France 46 millions de boîtes de statines (anti-cholestérol à la mode) pour un peu plus d'un milliard d'euros !*

3 - Psychisme et alimentation

Un autre élément bien décrit et qui pourtant ne fait pas partie de notre culture est l'incidence de l'alimentation sur notre psychisme. Passe encore le poids et le cholestérol, mais le psychisme, certes non ! Or le film permet de bien voir notre sujet tonique et décidé au départ, glisser peu à peu dans la catégorie des sujets plaintifs et négatifs : le profil psychique de l'hypoglycémique moyen. On retrouve sans le charme littéraire, les descriptions de William Duffty dans Sugar blues (le roman noir du sucre blanc). Bien que l'on connaisse en partie les circuits des neuromédiateurs et particulièrement celui de la sérotonine, on continue tout de même à prescrire largement antidépresseurs et anxiolytiques là où des corrections alimentaires seraient beaucoup plus efficaces, et dénuées d'effets secondaires.
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