LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L'ALIMENTATION NATURELLE (3)
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3) LA CLÉ DE LA VITALITE (ou du respect de la fraîcheur)
La
vitalité d’un aliment n’exprime rien d’autre que sa
capacité à nourrir et à drainer l’organisme
qui l’a ingéré. Les facteurs qui garantissent la
vitalité d’un aliment sont son caractère cru et
originel (voir clés précédentes) mais aussi sa
fraîcheur.
Dès la rupture avec sa source nourricière,
l’aliment se dégrade progressivement. Dans le règne
végétal, ce sont les légumes-feuilles qui se
dégradent le plus rapidement, suivis des fruits puis des
légumes-racines. Viennent ensuite les graines (céréales
et légumineuses), seules structures potentiellement
alimentaires, prévues par la nature pour défier les
outrages du temps
Rayon protéines animales, c’est un peu
différent : hormis les coquillages, leur première
fraîcheur leur confère un caractère peu
comestible. Trop frais, la consistance des viandes et des poissons
est caoutchouteuse et leur saveur insipide. I1 faut attendre un
travail de prédigestion de quelques jours, opéré
par les enzymes qu’ils contiennent, pour qu’ils s’attendrissent
et deviennent savoureux (ce préfaisandage indispensable est
bien connu des bouchers). Ce sont les seuls aliments originels qui,
avec certains fruits comme les dattes et les figues, peuvent bonifier
avec le temps sans subir de dénaturation dommageable, du moins
lorsqu’ils sont séchés à l’air libre et à
basse température.
Pour le reste, toutes les techniques de
conservation portent atteinte à la vitalité d’un
aliment originel. Que ce soit la chaleur (appertisation,
pasteurisation, stérilisation), le froid (congélation,
surgélation), l’irradiation, le sucrage, le salage ou même
le séchage. La consommation régulière d’aliments
ainsi conservés peut s’avérer à long terme
dommageable pour la santé, surtout dans des situations de
crise (maladie, convalescence, stress) ou chez des sujets fragilisés
(enfants, femmes enceintes, personnes âgées). La
conservation par le froid et le séchage à basse
température sont les deux techniques qui altèrent le
moins la structure des aliments.
4) LA CLÉ DE LA PURETÉ
Il va de soi que l’aliment doit contenir le moins possible d’éléments nuisibles à la santé. C’est ce que définit la loi de la pureté alimentaire. On peut trouver dans les aliments quatre sortes de substances indésirables :
-
a) les engrais et les pesticides (insecticides, fongicides et
herbicides)
-
b) les additifs alimentaires,
-
c) les toxines alimentaires,
-
d) les toxiques de cuisson.
En
ce qui concerne a) et b), le recours à l’alimentation
biologique s’impose puisque l’agriculture bio proscrit l’emploi
d’additifs dangereux et de produits phytosanitaires chimiques.
Bien
que nocives, les toxines alimentaires sont, par contre, des
substances naturelles que l’on retrouve notamment dans les
champignons dits vénéneux ou dans certaines moisissures
(ex : l’aflatoxine qui se développe sur les arachides).
Dans
les graines (céréales, léqumineuses,
oléagineux), il s’agit d’anti-enzymes qui inhibent la
digestion lorsqu’elles sont ingérées crues. Ces
toxines sont heureusement détruites à la cuisson ou en
présence d’humidité (trempage et germination). Quant
aux toxiques de cuisson, ce sont des substances qui se forment
lorsque la cuisson porte l’aliment à une température
critique qui lui est propre. Répertoriées pour la
plupart en biochimie alimentaire sous le nom de "molécules
de Maillard", ces toxiques sont réputés
cancérigènes, mutagènes ou tératogènes.
Leur origine ? Essentiellement la cuisson vive ou le grillage des
huiles et des graisses, des
protéines animales et des céréales complètes à gluten (froment, orge, avoine, seigle...) Sur le plan toxicologique, un pain complet est donc moins à conseiller qu’un pain blanc. Et un aliment fumé, fût-il bio, sera toujours chargé d’hydrocarbures cancérigènes. En pratique, le crudivorisme et les cuissons douces (en dessous de 100°C) au four ou à la vapeur permettent d’éviter la formation de ces substances indésirables. Notons également que les céréales sans gluten ou assimilées (riz, kamut, quinoa, sarrasin, millet) produisent moins de toxiques de cuisson.
5)
LA CLÉ DES ASSOCIATIONS (ou le respect des mélanges
compatibles)
Vu
que la table et l’assiette sont déjà des artifices
culturels imprévus par nos gènes, notre tube digestif
est métalliquement peu outillé pour gérer
correctement les mélanges alimentaires. Notre expérience
personnelle dans ce domaine nous montre que plus les aliments sont
mélangés, moins ils sont digestes.
L’alimentation dissociée (sans mélanges) procure même un mieux-être spectaculaire chez les insuffisants digestifs. Pour les autres, il sera indiqué d’éviter les mélanges incompatibles ou trop élaborés comme par exemple :
- les desserts sucrés en fin de repas : les préférer plutôt seuls, en collation ;
- les associations d’aliments acides avec des féculents (pâtes-tomates, pain-ketchup, yaourt-pain) ;
- les mélanges de protéines différentes comme le cassoulet (viande + légumineuses) ;
-
les mélanges de fruits avec d’autres catégories
d’aliments surtout protéinés (ex. : melon-jambon,
yaourt aux fruits).
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