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CHEMINS DE VIE
14 août 2018

RESISTANCE PSYCHOLOGIQUE, RESISTANCE AU CHANGEMENT ET LACHER PRISE (1)

(par Marc Vachon)

On parle beaucoup de résistance au changement qu’on oppose au lâcher-prise. Mais qu’est-ce que la résistance? Voilà un mot qui recouvre plusieurs réalités qu’il est intéressant de connaître pour comprendre ce qui est au cœur de ce mécanisme de survie. Dans quelles circonstances la résistance est-elle bonne ou mauvaise? Voilà donc ce à quoi j’aimerais m’attarder dans cet article.

Qu’est-ce que la résistance?

Ce mot est utilisé dans plusieurs domaines, mais il exprime toujours un peu les mêmes choses. En médecine, on dira que des microorganismes, des bactéries par exemple, sont résistantes parce qu’elles sont capables de s’opposer à l’effet d’un médicament, un vaccin, qui devrait normalement les détruire ou les empêcher de se multiplier.

En électricité, le terme résistance désigne, entre autre, l’aptitude d’un matériau conducteur à ralentir le passage du courant électrique.

L’eau présente aussi de la résistance: si vous voulez courir à contre-courant dans une piscine, vous devrez déployer beaucoup d’énergie pour contrer sa résistance. De même, l’avion devra combattre la résistance de la gravité pour décoller.

On dira qu’une personne est en santé physique et forte parce qu’elle résistesans dommage à une agression physique ou qu’elle accomplit un exploit qui défie les forces de la nature.

En sociologie, on parlera de résistance des groupes qui se dressent contre l’oppression morale et physique et contestent une situation illégitime.

Et finalement, en psychologie, une personne résiste quand elle refuse ce qui se passe à l’intérieur d’elle ou à l’extérieur, quand elle lutte contre elle-même ou les autres, quand elle nie ce qui est.

S’opposer, ralentir, contrer, défier, se dresser, contester, refuser, lutter, nier… Comme vous le constatez, la résistance implique un mouvement pour annuler, diminuer l’effet d’un autre mouvement ou d’une force ou d’une action. Le mot «résister» vient d’ailleurs de «resistere», verbe latin qui signifie empêcher, s’opposer à quelqu’un ou quelque chose.

C’est ce mouvement de résistance qui s’opère quand, dans mon milieu de travail, je m’oppose à un changement qui m’oblige à modifier mes façons habituelles de travailler. Ou quand la venue d’un enfant me force à modifier mes habitudes de vie. Ou quand un changement d’emploi m’amène à quitter des collègues de travail ou que la réalisation d’un rêve que je caresse me force à changer de ville, de pays, laissant derrière moi mon confort.

C’est cette même résistance que je vis quand un deuil me force à vivre la douleur de la séparation d’avec un être cher. Ou quand un événement fâcheux vient contrecarrer le déroulement d’un voyage, qu’une personne émet une opinion contraire à la mienne ou se comporte d’une manière qui contrarie une de mes valeurs…

Les exemples de résistance psychologique pourraient se multiplier à l’infini, mais vous comprenez mon propos: la résistance psychologique est une réaction pour s’opposer à ce qui arrive, à ce qui se passe à l’intérieur de moi ou à l’extérieur, pour lutter contre soi ou les autres, pour refuser ce qui est.

 

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